La relocalisation ou le retour du Made In France

Je ne vais pas rédiger un article patriotique mais tous simplement faire une transcription du visionnage d’une excellente vidéo du site aunege.org. Si l’actualité ne laisse pas trop de place à l’économie du long terme, cette vidéo « Pourquoi les entreprises françaises relocalisent ? » est extrêmement claire et pédagogique.

Je ne pourrais faire mieux, aussi je vous propose une transcription de la démonstration de Catherine Mercier-Suissa (IAE Lyon). Bien entendu, vous pouvez apporter votre pierre à l’édifice à travers vos contributions.

Le gouvernement encourage la relocalisation

Les gouvernements ont effectivement tout intérêt à encourager cette tendance à la relocalisation. Arnaud Montebourg avait été un ambassadeur du Made In France à tel point que de nombreuses marques se sont engouffrées dans la brèche. Il ne s’agit plus de se cacher, bien au contraire le marquage Made In France est de plus en plus présent dans nos linéaires.

La relocalisation signifie qu’une entreprise rapatrie tout ou une partie de ses activités à l’étranger sur le territoire nationale. Cela va donc pérenniser ou créer de l’emploi, de générer des recettes fiscales et de relancer l’activité économique.

Les raisons de la relocalisation

En fait, il y a deux raisons, celle liée à l’offre et celle liée à la demande

• L’offre :
  • Sous-estimation des coûts par les entreprises liés à la délocalisation (erreur de gestion). C’est le constat qu’une implantation à l’étranger n’est pas rentable malgré des coûts salariaux plus faibles. En effet, pour satisfaire aux exigences de qualité la main d’œuvre doit pouvoir être formée (coût de formation indispensable). Pour pérenniser cet investissement sur le long terme, il va falloir ancrer ces salariés au sein de l’entreprise (coût de fidélisation de la main d’œuvre).
  • Enfin, la faiblesse de la productivité (dans certains cas) et la hausse des salaires liée au développement économique du pays fait que la délocalisation n’est pas aussi rentable qu’espérée.
  • En effet, l’éloignement et le risque de malfaçon engendre des coûts de contrôle importants d’autant plus que les consommateurs sont devenus ultra exigeants.
  • L’apparition et la hausse des droits de douanes et les temps de transport générés dans une ère du tout tout de suite ne fait que réfléchir à deux fois certains entrepreneurs.
• La demande :
  • Le manque de réactivité et de flexibilité (le juste à temps lié aux temps de livraison trop important).
  • La nécessité de travail qualifié pour des séries plus courtes pour satisfaire des demandes changeantes.
  • Les demandes saisonnières nécessitent une réactivité immédiate.
  • Pour une production sur mesure, la délocalisation est un handicap.
  • La responsabilité sociale de l’entreprise est aussi engagée surtout dans une actualité axant sur le développement durable. Le consommateur devient éclairé et responsable dans ses achats. Il fait de plus en plus attention à la provenance et à l’éthique.
  • Il ne faut pas négligé la pression des associations sur certaines dérives (risque de réputation avec un risque de boycott et de procès).

Attention! Ne tombons pas dans le monde des Bisounours. Même si Wiko, entreprise française, continue à externaliser sa production à l’étranger, les consommateurs restent fidèles à ses produits low cost. Eh oui, le porte monnaie guide parfois nos actes d’achat.

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