Dès ce dimanche 29 novembre, les décideurs de 195 pays seront réunis à Paris pour parvenir à un accord mondial sur le climat qui soit aligné sur la science et qui permette de réduire suffisamment les émissions de gaz à effet de serre afin de contenir le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C voire 1,5°C. Au-delà de ce seuil, la survie de nombreuses communautés et écosystèmes est menacée et plus particulièrement les récifs coralliens, les glaces arctiques et les îles du Pacifique.
Des études récentes soulignent que la température moyenne mondiale a augmenté de 1°C par rapport à l’ère préindustrielle. Dans le même temps, 2015 est déjà annoncée comme étant l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire. Ces signaux nous rappellent l’urgence climatique.
Selon Marco Lambertini, directeur général du WWF International, « La science nous alerte sur l’urgence d’agir sur le changement climatique. Nous attendons de la COP21 qu’elle aboutisse à un plan climatique ambitieux pour réduire les émissions de GES, promouvoir les énergies renouvelables, mobiliser les financements annoncés par les pays et protéger les écosystèmes tels que les forêts et les océans qui sont des puits de carbone importants. Sans un tel plan, nous ne pourrons pas faire face au changement climatique et donc assurer un avenir plus sûr pour nous tous. »
Selon Samantha Smith, directrice de l’Initiative mondiale Climat et Énergie du WWF, « Nous sommes désormais dans une course contre la montre et contre la logique implacable du changement climatique. Face à ce constat unanime, nous avons le sentiment que tous les Pays veulent parvenir à un accord à Paris. Ces derniers doivent maintenant s’attaquer aux sujets clés et prendre des décisions concrètes, équitables et alignées sur la science. Si nous voulons maintenir la hausse de la température moyenne mondiale en-dessous de 1,5° C, nous devons agir avant 2020 – en particulier en développant les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, en mobilisant les appuis financiers et technologiques pour le climat. »
Selon Tasneem Essop, cheffe de la délégation du WWF pour la COP21, « Aucun compromis n’est possible sur le niveau d’ambition nécessaire pour faire face à la crise climatique. Depuis la COP15 qui a eu lieu à Copenhague en 2009, la COP21 constitue un rendez-vous décisif pour le climat. Nous devons donc dès maintenant penser à la suite. Les décisions de Paris doivent acter que le niveau actuel des efforts est le niveau minimum d’ambition à partir duquel l’action climatique devra sans cesse et régulièrement être renforcée pour rattraper notre retard. »
Selon Pierre Cannet, responsable du programme Climat et Energie au WWF France, « La première moitié du chemin a été fait. La question est maintenant de savoir comment les pays, dès la COP21, comptent s’y prendre pour accomplir au plus vite l’autre moitié, dans les délais impartis par la science et l’équité. Relève des objectifs de réduction, mobilisation des financements, reconnaissance de l’adaptation et des dommages : une réponse collective efficace et rapide doit être apportée au niveau mondial pour le climat à Paris. Car la fenêtre d’action se referme à toute vitesse, elle est de 5 à 10 ans. »