Céleste Boursier-Mougenot - Aura
C'est la présence de cette oeuvre qui m'avait décidé à venir une journée à Lyon. Parce que l'expérience à laquelle j'avais pris part au Palais de Tokyo m'a laissé des traces et que j'avais envie d'en vivre une autre. Une batterie que viennent percuter des noyaux de cerises, selon un procédé captant les ondes des possesseurs de téléphones portables et déclenchant la chute des noyaux. Dans cette installation, pour moi, spectateur, ce qui importe d'abord, c'est l'attente. Nous sommes quelques-uns autour du cercle espérant que le prochain visiteur sera déterminant. Et les peaux reçoivent leur poignée de noyaux. On attend encore. À chaque fois, les percussions déclenchent une forme de plaisir. Puis, visitant les autres étages, le léger roulement qu'on entendra de temps en temps, sera comme un signal, installera une connivence, réactivera le plaisir aléatoirement.