Jean Romanidès (1927-2001) est sans doute le plus grand théologien grec du XXe siècle. Son œuvre reste pourtant méconnue de l’Occident auquel elle lance un triple défi.
Orthodoxe, il constate que l’effondrement de la métaphysique raffermit la théologie des déifiés – prophètes, apôtres et saints – qui est science expérimentale.
Théologien, il montre que les Pères théologuent uniquement à partir de leur vie en Christ et rejettent la philosophie, source non seulement des traditions latine et protestante mais aussi des déviations néo-orthodoxe et oecuméniste.
Historien, il démonte le mécanisme qui, avant le « schisme », a coupé l’Occident de ses propres racines. Théologie empirique permettra pour la première fois au lecteur de langue française d’affronter cette pensée exigeante et démystifiante qui ouvre la perspective d’une conversion du regard occidental sur sa propre histoire falsifiée.