Imagerie en résonance magnétique (IRM) en T2 de lésions cavernomateuses.
Source iconographique et légendaire: http://association.gens.free.fr/NEUROLOGIA/EMC%20neurologie/
Nous avons invité les investigateurs ayant participé à la publication d’études de cohortes de personnes âgées d’au moins 16 ans, identifiés par un passage en revue systématique des bases de données Ovid, MEDLINE et Embase ; depuis leur création jusqu’au 30 avril 2015, afin d’y trouver des données individuelles d’évolution clinique de patients, depuis le diagnostic de CC jusqu’au premier traitement de CC ou dernier compte rendu de suivi disponible. Nous avons utilisé l’analyse de survie pour estimer les risques à cinq ans de survenue d’une HIC due à un CC (résultat principal), la régression multivariée de Cox pour identifier les indicateurs prédictifs de données recueillies à la ligne de base, ainsi qu’un modèle d’analyse à effets aléatoires pour la mutualisation des données pour méta-analyse.
Parmi les 1 620 personnes appartenant à sept cohortes issues de six études, 204 ont présenté une HIC au cours des 5 197 personnes-années de suivi (Estimation Kaplan-Meier à 5 ans 15.8%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 13.7-17.9). Le résultat principal relatif à la survenue d’une HIC dans les cinq ans suivant le diagnostic d’un CC était associé à une présentation clinique avec HIC ou déficit neurologique focalisé (DNF) sans résultat d’imagerie indiquant la survenue d’une hémorragie récente versusune autre présentation clinique (hazard ratio 5.6, IC 95% 3.2-9.7), et avec un CC au niveau du tronc cérébral versusd’autres localisations (4.4, 2.3-8.6) ; mais l’âge, ni le sexe, ni la multiplicité de CCs n’ont fourni d’informations pronostiques indépendantes. Le risque estimé de HIC au cours du suivi en l’absence de traitement était de 3.8% (IC 95% 2.1-5.5) chez les 718 personnes atteintes d’un CC non situé au niveau du tronc cérébral et ne présentant pas de HIC ou de DNF, de 8.0% (0.1-15.9) chez les 80 personnes atteintes d’un CC du tronc cérébral ne présentant pas de HIC ou de DNF, de 18.4% (13.3-23.5) chez les 327 personnes atteintes d’un CC non situé au niveau du tronc cérébral présentant une HIC ou un DNF, et de 30.8% (26.3-35.2) chez 495 personnes atteintes de CC du tronc cérébral présentant une HIC ou un DNF.
Le mode de présentation clinique et la localisation de CCs sont indépendamment associés aux HICs dans les 5 ans suivant le diagnostic de CC. Ces résultats peuvent orienter les décisions en matière de traitement des CCs. Margaret A Horne, PhD, et al, dans The Lancet Neurology, publication en ligne en avant-première, 1er décembre 2015
Financement : UK Medical Research Council, Chief Scientist Office of the Scottish Government, and UK Stroke Association.
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ