Chronique Théâtre : J’avais un beau ballon rouge

Père et fille dans la vie et sur la scène, Richard et Romane Bohringer se retrouvent actuellement à nouveau sur les planches, celles du Théâtre de l’Atelier, dans la pièce J’avais un beau ballon rouge pour trente représentations exceptionnelles.

Portrait de « l’Italie de Plomb » (1965- 1975) et face à face émouvant d’un père et sa fille, cette pièce conte avec justesse la trajectoire fulgurante de Margherita Cagol, épouse de Renato Curcio, fondateur et idéologue des Brigades rouges.

Sur le texte d’Angela Dematté se tisse alors l’affrontement de deux positions irréconciliables, deux systèmes de pensée totalement incompatibles : le bon sens « bourgeois » du père et la radicalité politique de la fille qui justifie la violence de la lutte armée.

Sur une mise en scène sobre et efficace de Michel Didym, les deux comédiens se prêtent au jeu d’un récit subtil et intime au cœur d’une histoire tragique. Romane Bohringer compose ce rôle avec fougue et précision, face à son père, Richard Bohringer, d’une tendresse bouleversante.

J’avais un beau ballon rouge, Théâtre de l’Atelier, du mardi au samedi à 21h00
et le dimanche à 15h00, jusqu’au 3 janvier 2016.