En plus des menaces sur mesure
Qui ne risquent hélas pas
De tournebouler le monde en direct
Sous la couche étanche
De peur manufacturée
Devant laquelle nous restons bouche bée
À un iota près luttant
Contre l’épuisement dévoué
Nous implorons à chaque geste
Du réel qu’il se parjure
Et vlan! Dans les dents
De la clarté qu’elle se taise
Malgré la stridence de la cohue
Quelle jouissance saurait
Aujourd’hui nous absoudre
Au dérapage n’ayant de cesse
Nous ajustons nos rites
Sur une pente abrupte
Comme un vulgaire mensonge
N’ayant trait qu’à ce poème
Fatigué, ces mots vidés
Qui incitent surtout l’indulgence
Je garde dans ma main
Le regret de la tienne
Encore plus craquante
Plus fibreuse que d’habitude
Car c’est avec ta syncope
De dire aux poings
Que j’encaisse les coups
En bas de la ceinture
Des informations juteuses
En coup de vent
Engendrant le frisson
Qui partout nous oblige
À répandre ces cris dans la vie
Le hurlement d’un cercle vicieux
Qui finira pour nous étendre
Sur le lit de braises
Du futur antérieur
Que le présent découpe
En fines et rouges lamelles.