Lors de son discours lors de la commémoration des attentats du 13 Novembre, Mr F.Hollande a dit que “cette jeunesse était le visage de la France”. Les lettrés dévoyés, défroqués, qui écrivent les discours présidentiels ont pris cette phrase et notre Président en était conscient, au beau discours (un brin granguignolesque ) d’André Malraux pour le transfert au Panthéon de Jean Moulin, le 19 décembre 1964. C’était la dernière phrase avant les roulements de tambour pour le chant des Partisans : “Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France”...Qu’elle obscénité, quelle manipulation de l’histoire de comparer ainsi un résistant torturé qui n’a rien dit alors qui savait tout , à ces jeunes dont l'assassinat est tragique mais qui ne faisaient que d’aller à un concert, ou boire un coup en terrasse... Mais il en va ainsi dans la République de la compassion, du “live”, et des effets de manche, on mélange tout, on oblitère le sens des choses, des mots...Ce dévoiement des symboles et des mots n’est que le début de l’obscurité.Et puis ces jeunes n’étaient pas LE visage de la France, loin de là, mais d’une partie, d’une toute petite partie de la France, cachant celui des chômeurs en fin de droits, des licenciés, des femmes célibataires, des travailleurs précaires, des banlieue en déshérence, des 6 millions de Français vivant sous le le seuil de pauvreté, des mal logés, etc… Ce discours était pour les élites et électoraliste pour notre Président en vue de 2017…Dans la république compasionnelle,” La jeunesse s'empare des symboles républicains” dixit le Monde, mais savent ils encore que ce drapeau Français est celui des Colonies, de la Collaborations, des Dreyfusards, de Setif, de la torture en Algérie, d’octobre 61, du Ministère de l’information de De Gaulle, et plus récement des mises en résidence surveillée et des perquisition sous Etat d’Urgence de militants écologiques en 2015 pour la durée de la COP 21. Le vénérer ainsi à tout bout de champs, comme un hochet pour Facebook, c’est comme cracher sur ses victimes passées..Dans la saturation du réel organisé par les medias, dans la sidération comme moyen de contrôle des masses, dans cette tristesse sans fin, heureusement que des dissonances appellent à la raison : celle d’une soeur et d’un père de victimes du Bataclan qui expliquent leur non participation à cette commémoration car pour eux le gouvernement et les politiques sont largement fautifs et ont une part de responsabilité dans cet attentat…