C'est quand on est attaqué qu'il faut faire face, se défendre et contre-attaquer ! Et non, battre en retraite !
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Michel Onfray annonce son retrait du paysage médiatique
ainsi que...
"Penser l’islam" le dernier ouvrage d'Onfray chez Grasset, ne sortira pas en librairie comme prévu le 27 janvier 2016. Michel Onfray, son auteur, en a décidé ainsi, faisant valoir qu’« aucun débat serein n’est plus possible en France au sujet de l’islam dans le contexte actuel ».
Cette décision, l’essayiste l’accompagne d’un autre geste, la fermeture de son compte Twitter, et d’un engagement : celui d’une diète médiatique. Son apparition dans l'émission de Thierry Ardisson, samedi 28 novembre sur Canal+, a été la dernière.
Cette volte-face illustre si besoin était, toute l’ambiguïté d’un Michel Onfray assis le cul entre deux chaises : la chaise « L’islam porte en lui l’intolérance, la conquête et la guerre » et un « L’Occident est responsable : c’est lui qui n’a de cesse depuis trente ans de bombarder les Etats musulmans et de les détruire ».
A vouloir ménager la chèvre et le chou, on finit au piquet avec un bonnet d’âne, les deux pieds dans le caca, à la merci des loups.
Or, Michel Onfray n’a jamais voulu choisir. Les médias et la classe politique, notamment ceux de la fausse gauche, atlantistes et sionistes, ont donc choisi pour lui : d’eux, il ne connaîtra aucun répit aussi longtemps qu’il restera sous les feux de la rampe médiatique. D’où son retrait.
Et à ce sujet, difficile de faire un autre constat que celui-ci : le fils d’ouvrier, quand il réussit, sera toujours tenté, même après quelques années de défiance et d'indépendance, de rallier in fine un ordre social et à une organisation de l’existence auxquels il croit devoir son « repêchage » ; et c’est bien ce à quoi Onfray avait fini par se résoudre avant les attentats du 13 novembre.
D’aucuns ajouteront : "Après tout, si ce sont les bourgeois qui font les révolutions, c’est bien parce qu’il n’y a personne d’autres pour les penser, les organiser et les mettre en œuvre à leur place, toutes ces révolutions !"
En un tweet, Onfray a cru pouvoir reprendre sa liberté, oublieux du fait qu’il était enchaîné à des médias qui n’aiment pas qu’on tente de leur glisser une quenelle, surtout par surprise, même une petite ; faut dire qu'ils ont l’arrière-train sensible.
Les médias et la classe politique ne lui pardonneront pas ce tweet qui a dit la vérité : Onfray a raison, et tous les autres avec lui dont Houellebecq qui, dans un quotidien italien à propos des attentats du 13 novembre 2015, place Hollande, Fabius et Valls en tête des responsables de ces attentats. Car enfin, depuis quand est-ce dans l'intérêt de la France de jouer Israël contre les Palestiniens, l'Ukraine contre la Russie, les USA contre Poutine, l'Arabie Saoudite contre l'Iran, Boko Haram contre Khadafi, Daech né de la destruction de l'Irak, financé par l'Arabie Saoudite contre Bachar al-Assad...
Et bien, depuis que nous avons remis les clefs du quai d'Orsay aux USA, à l'Arabie Saoudite et à Israël : alliance contre-nature, alliance anti-européenne ; alliance en violation de notre tradition diplomatique qui a fait notre force car notre vocation c'est la paix et la diplomatie ; nous n'avons aucunement besoin d'ennemis pour exister et nous imposer.
Apeuré, incapable de tenir tête Michel Onfray quitte un Paris qui a eu raison de son courage ; il quitte les médias de la Capitale et regagne sa province sans doute pour se cacher et soigner ses blessures. Orgueil et culpabilité ?
Onfray n’a pas tenu la distance ; et si les chiens ne font pas des chats, de même est-il préférable d’être né du côté du manche plutôt que du côté de la lame quand on souhaite dire la vérité. De plus, n’est pas Dieudonné qui veut ; Dieudonné, le métis qui porte en lui la révolte de l’esclave et l’assurance du maître. Onfray rentrera dans sa "case" dès les premiers aboiements et silhouettes armées.
Le retrait de Michel Onfray confirme une personnalité fébrile d’autant plus que l’on savait Michel Onfray un peu mou des genoux, fuyant la controverse sur Internet et le débat avec les internautes pour chercher un abri auprès des médias qui ont fait de lui l'essayiste préféré des Français de ces vingt dernières années - et non "le philosophe préféré" comme on s'évertue à le nommer : Onfray est un historien des idées, ce qui ne fait pas de lui un philosophe, tout au plus un intellectuel quand il lui arrive d'interroger et de traiter "les causes" ; trop rarement le plus souvent puisque son immersion dans l’actualité est plutôt récente.
D’aucuns vous avoueront en privé qu'ils avaient de plus en plus de mal avec Onfray depuis son : "Les services secrets doivent s'occuper de Dieudonné !" C'était à l'occasion des élections européennes, alors que Dieudonné se présentait sur une liste anti-sioniste. Ce jour-là, Onfray s’est révélé être un libertaire et un gauchiste d'un nouveau type : de type petit flic, adepte de l'assassinat politique d'Etat. De là à croire qu’il avait besoin de donner des gages de bonne conduite après ses récentes prises de positions sur le sort injuste et cruel qui est fait aux Palestiniens...
Le retrait de Michel Onfray de la controverse à propos de son tweet ressemble fort à de la panique : pas de nerfs Onfray, aucun sang froid ! Si ça barde un jour, faudra pas compter sur lui ! On est prévenus. Faudra pas dire qu’on ne savait pas !
Reste à espérer que de cette nouvelle cabale lancée par le gouvernement Valls, le Nouvelobs et Libé, après quelques autres - lors de la publication de son ouvrage sur Freud ainsi qu'à propos de son soutien à Jean Soler et son « Qui est dieu ?» -, que de cette autre cabale Onfray en sortira plus avisé, un peu plus mûr, un peu plus profond aussi, plus large, avec plus de hauteur. Véritable révolution géométrique pour Onfray : celle des volumes et des espaces !
Que Michel Onfray goûte un peu à la calomnie, à la mauvaise foi des uns et des autres, aux procès d'intention aux intentions délibérées de lui nuire ! Qu'il tâte un peu de la condition du bouc-émissaire ne peut que lui être profitable car, reste à espérer que Michel Onfray accueillera cette épreuve avec l'espoir d'en sortir plus fort et plus courageux intellectuellement.
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Pour prolonger, cliquez : cette classe politique qui s'appuie sur la guerre