Quand la science prévoyait la fin du monde

Publié le 30 novembre 2015 par Christophefaurie

Nous croyons découvrir que notre développement n'est pas durable. Mais, de la fin de la guerre jusqu'au début des années 70, la littérature scientifique a produit une série de best sellers énormes sur le sujet. Tous les thèmes du débat actuel y étaient ! (Article de Nature.)
Paradoxes. Les Trente Glorieuses, que nous croyons idylliques, avaient peur. Outre les scientifiques, Hayek prédisait l’avènement du nazisme (The road to serfdom) ; Hannah Arendt constatait que la société, qui avait fait du travail la raison d'être de l'homme (donc considéré l'homme comme un animal), allait le lui ôter, lui substituer le loisir, et donc le priver de raison d'être. (La condition de l'homme moderne.) Il y avait aussi les théoriciens marxistes ou autres qui voulaient "libérer l'homme", et qui étaient prêts à tuer pour cela. Le terrorisme était de gauche en ces temps là. 
Notre société serait-elle double ? Il y a ceux qui vivent d'idées, qui parfois voient juste et parfois ont peur de leur ombre, et ceux qui baignent dans la réalité et dans l'instant, et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ?
(L'article parle des livres suivants :
  • The Meaning of the Twentieth Century: The Great Transition, Kenneth E. Boulding, Harper and Row 1964. 
  • Operating Manual For Spaceship Earth, R. Buckminster Fuller, Southern Illinois University Press 1969. 
  • The Closing Circle: Nature, Man, and Technology, Barry Commoner, Knopf 1971. 
  • The Limits to Growth: A Report for the Club of Rome's Project on the Predicament of Mankind, Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jørgen Randers etWilliam W. Behrens III, Universe 1972. 
  • One Earth: The Care and Maintenance of a Small Planet, Barbara Ward et René DuBos W. W. Norton 1972.
Curieusement, je n'ai pas l'impression qu'il y ait eu des équivalents français de ces livres. La France aurait-elle sous-traité sa pensée aux USA ?)