Coop 21

Évoquée à de nombreuses reprises tout au long de l'année 2015, la COP 21 - conférence mondiale sur le climat, et ses négociations sous-jacentes - débute à proprement parler ce lundi 30 novembre 2015.

Oublions quelques instants le temps court, le manque de vision politique. L'absence de projet, le court-termisme, la politique du commentaire, de la petite phrase ; son rejet grandissant dans l'opinion, devant les critiques parfois fondées d'improvisation du gouvernement, ou d'action/réaction face aux faits divers - si symptomatique du quinquennat Sarkozy.

Accordons-nous un moment un élan d'optimisme, sans cynisme ou arrière-pensées. Sachons apprécier le caractère historique de cette journée. Ce qui se dessine devant nous, c'est bien une séquence Politique avec un P majuscule.

Mettons de côté les querelles partisanes. L'idée n'est pas d'être hébété devant le défilé des chefs d'État ni d'être un oiseau de mauvais augure en pariant sur un accord a minima ou non-contraignant. Pour une fois, bien trop rare, nous cherchons à définir notre futur. Ne boudons pas notre plaisir : nos politiciens ont l'occasion de nous prouver s'ils sont à la hauteur des événements. L'histoire saura les juger durement en cas d'échec.

Les enjeux sont immenses, l'événement est ambitieux, parfois un peu grandiloquent. Espérons qu'il tienne ses promesses.

Éternel optimiste, si j'écris ces lignes c'est parce que j'espère évidemment l'aboutissement d'un accord concret pour conclure ce sommet.

Et si j'ai l'air béat, c'est uniquement par réaction anticipée, présageant des éternels rabat-joie, critiques face à ce défilé mondial. Ainsi que, dans ce contexte, par scepticisme quant au potentiel électoral de l'opération ; l'absence d'écho populaire, de retombées positives pour François Hollande, condamné à ne pas profiter de ses victoires.