Il était une fois … un jeu vidéo nommé Star Wars Battlefront 3 définitivement annulé. Un jour, plutôt que l’appel de la Force, ce fut la sonnante et trébuchante manne financière potentielle qui a su relancer la franchise Star Wars Battlefront précédemment mise en sommeil. Lancée sur de nouveaux rails, le changement devenait la frayeur prioritaire des joueurs : la sincérité de la Bêta d’Octobre 2015 admettait volontiers qu’avec l’attente, le contenu s’était effiloché au contact des années et de l’échéance du calendrier.
Star Wars Battlefront en sa forme définitive réunit une galaxie de contraintes : le manque de cartes (Seulement 4), la nécessité d’une connexion internet en permanence (Ce qui suppose un abonnement supplémentaire de votre console au service dédié.) et la peur d’un nombre insuffisant d’armes. (Quelques unes lors de la 1ere démonstration, 12 aujourd’hui.) En contrepartie, Star Wars Batllefront collectionne les bonnes étoiles : le respect de l’univers se confirme, l’accessibilité du jeu constitue un atout, la stabilité en multijoueur est au rendez-vous. Star Wars ne se résume pas qu’à une histoire de passion(s) et d’impatience : des qualités indéniables l’exposent à des années lumière d’autres jeux Star Wars. Toutefois, son firmament, son statut d’exception, sa rejouabilité, sont indéniables dues à votre appréciation de Star Wars. En fourmillant de détails, le jugement s’arrondit et les imperfections s’estompent au profit de son aspect plaisant, accessible, facile.
« Sois mon allié, je terminerai ta formation ! » (Dark Vador, Episode V.)
9 modes de jeu sont proposés par le multijoueur. Avant une mise à l’épreuve, un didacticiel est proposé.
En comparaison aux premiers essais de la Bêta ouverte, l’aperçu général démontre sa constance. La glaciale planète Hoth n’a, visuellement, pas bougé d’un flocon de pixel, et fait figure d’exemple en rendant dignement honneur aux consoles actuelles. Tout décor de bataille s’approprie avec cohérence des animations qui lui sont propres : (Petits Jawas bricoleurs sur Tatooine, Ewoks qui lancent des cailloux …) une volonté générale qui réaffirme les accointances de Star Wars Battlefront à la Trilogie Originale. (Episodes IV – V – VI.)
Le jeu se constelle de références, d’images, des voix originales, de musiques issues des films. Comment résister pour un passionné de la Trilogie Originale ?
Toute la communication orientait ses sonars en direction d’un public convaincu, nostalgique, multiforme, sans frontière, enamouré par l’univers et les effets spéciaux modestement créés en 1977. Haut les blasters, personne ne peut vraiment lui contester ce bienfait audacieusement manié. Techniquement, la stabilité des serveurs faisait partie du cahier des charges et des socles qui assureraient la qualité du jeu. Après des dizaines de parties, tous les modes révèlent un équilibre suffisant pour éviter les déconnexions malencontreuses. La pire des situations rencontrée jusqu’alors se conclut par des ralentissements temporaires, une gêne passable sans empêcher le déroulement théorique d’un affrontement. A mi-chemin entre la technique et l’esthétique, l’animation des 6 héros manque cruellement de fluidité donnant à l’Empereur l’âge de ses artères et des excès de jeunesse à Han Solo. (En réalité, ce naturel compliqué à reproduire résulte de capacités d’accélération pour ces deux personnages spéciaux.)
Multijoueur ou missions, Star Wars Battlefront vous oblige à être connecté en permanence à Internet et d’acheter un abonnement au service dédié : PSN Plus ou Xbox Live.
L’interactivité se scinde entre le mode multijoueur et les missions, ces dernières ayant été brièvement illustrées dans la démo du jeu. Le multijoueur se décline en 9 modes schématiquement répartis entre des tartes à la crème du jeu de tir (Suprématie, Cargaison, Escarmouche; respectivement dignes de Matchs à morts, Capture de drapeau et de batailles à 10 Vs. 10.), des modes revisités (Attaque des marcheurs, Course au droïde, Traque du Héros; mélanges respectifs d’une capture de zone et d’attaques sur les véhicules, de captures de cibles puis d’un mode domination où le plus fort devient le héros.) et des originalités inspirées par l’univers Star Wars. (Escadron de chasseurs, Bataille de Héros, Zone de largage se focalisant tour à tour sur des batailles spatiales, des affrontements entre les 6 personnalités héroïques, et la capture de capsules.) A cette liste, il était probablement légitime d’avoir un choix plus vaste ou un peu plus audacieux comme le suggère assez bien l’univers étendu de Star Wars : sans fard, chacun répond à des attentes essentielles. Conscient de ce talon d’Achille, Electronic Arts prévoit d’ors et déjà d’étendre les champs de bataille par un mode supplémentaire à venir gratuitement.
Les missions offrent un aperçu plus encourageant que le simple mode survie proposé par la démo’. Les missions permettent de se familiariser avec l’ensemble des spécificités de Star Wars Battlefront
Les objectifs du mode Missions se destinent à être remplis en solo, pour former le joueur à l’ensemble des rudiments de Battlefront (Conduite de vaisseaux, capacités des héros, réactions des armes …) et, essentiellement, évacuent la crainte de découvrir un jeu dans le feu de l’action. (Ce qui était le cas dans la démo’ d’autant que le jeu n’a pas de réelle notice …) En bonus, le mode Missions peut se compléter à l’aide d’un ami en local ou en ligne, à ce détail près qu’il doit faire partie de votre cercle d’amis. Cette condition empêche au mode d’être véritablement dynamique ce qui lui aurait sans doute permis de vivre autrement qu’à l’aide d’Intelligences Artificielles.
Intégralement jouable en ligne, y compris pour le mode Missions, Battlefront Star Wars concentre la Force de son côté en étant à la fois fluide et accessible. Pour faire-valoir sa durée de vie, Star Wars Battlefront n’hésite pas à être malicieux en séduisant honnêtement les débutants, les passionnés de Star Wars tout en souffrant d’un manque profond de contenus.
« – J’arrive pas à y croire ! « – C’est pour cela que tu échoues ! » (Dialogue entre Luke et Yoda – Episode V.)
11 à 12 armes permanentes sont à débloquer. 2 armes temporaires peuvent s’ajouter à votre équipement grâce aux « cartes étoiles ».
L’appréciation de Star Wars Battlefront n’offrira pas une réponse semblable en fonction de vos attentes voire de votre profil. Un amateur confirmé de jeux de tirs se fixera probablement sur la facilité du jeu, ses imperfections, son déséquilibre dans le retour d’un personnage après sa mort. (Le retour s’effectue dans une zone fixe facilement exploitable par les adversaires, empêchant toute progression.) Ces défauts, seuls, catégorisent Star Wars Battlefront dans une moyenne supérieure en raison de qualités générales citées précédemment : les paysages resplendissent, la connexion aux serveurs assure des parties correctes, la progression niveau après niveau propose un contenu échelonné en 50 stades d’expérience.
Inutile à première vue, Star Wars Battlefront propose de commémorer vos prouesses grâce à une collection de jouets. Des miniatures qui rappellent le succès sur lequel George Lucas a fait fortune …
Les novices et les amoureux de Star Wars dégageront des annexes plus fidèles à l’imaginaire proposé par Star Wars : des figurines aux vagues ressemblances avec les modèles KENNER sont à collectionner, les vaisseaux et véhicules de nos rêves grincent de la même manière que dans les films, les 11 à 12 armes initiales (Plus les armes bonus à acheter parmi les cartes étoiles.) reprennent les modèles les plus connus de la Galaxie Star Wars, enfin, les cartes réclament leur lot de références extraites des différents films. (Aussi bien dans la présence du Sarlacc, de la reproduction aléatoire du Cri de Wilhelm lors d’une mort…)
Les intérieurs de vaisseaux confortent dans la notion d’une reproduction fidèle de l’univers Star Wars.
Décrit comme pur divertissement, Star Wars Battlefront a la Force de rallier les débutants par sa grande simplification : il n’existe aucune munition pour les armes principales, aucune couverture complexe mais une touche pour s’abaisser, l’expérience est acquise sans réaliser de prouesse voire en perdant une partie …)
Le Sarlacc, reproduit en miniature, ôte une part de vie … Si le joueur ne parvient pas à s’en échapper.
La question des publics concernés détaillée, les 9 modes invitent rapidement à prendre les armes, à récupérer des bonus et marquer la supériorité face à l’adversaire : la tactique constitue un variateur dispensable pour l’amusement, indispensable pour faire un pas supplémentaire. Avec une habileté de magicien, les deux publics peuvent totaliser leurs comptes, se retrouver, se battre avec des résultats inédits. Il était en tout cas impossible de faire l’impasse sur l’Esacdron de chasseurs pour rendre hommage aux vieilles carcasses stellaires ou aux modes associés aux Héros, les acteurs phares qui ont incarné l’univers.
Star Wars Battlefront promettait de la personnalisation. Elle est bien présente mais, à l’exemple du jeu intégral, dans une forme minimale.
Malgré un enthousiasme évident digne d’un jeune Jedi, ce bon sentiment ne convaincra pas l’unanimité au risque de lasser les moins tenaces. La durée de vie et les motifs de retourner sur les terrains virtuels de Star Wars Battlefront auront peu d’efficience tant les arguments de jeu se maintiennent inlassablement pour ce plaisir à arpenter Endor, à être dans un TIE Fighter sur la carte de Sallust ou à entendre de bout en bout la Bande Originale des films Star Wars.
3 vilains … Pour 3 rebelles.Ses faiblesses et sa critique rassembleront la majorité des joueurs pour ses manques à l’appel du contenu : actuellement, Battlefront manque de cartes variées, (Bien que le jeu ait trouvé l’astuce d’utiliser 4 cartes avec des angles différents en fonction du mode.) de nouveaux vaisseaux caractéristiques ou quelques nouveaux héros clefs de la Trilogie Originale (Chewbacca ? Gardes Impériaux de Palpatine ?) Aujourd’hui, Star Wars Battlefront adopte la facilité d’être un jeu à compléter grâce à son « Passe-Saison ».
Y compris au cours des batailles, la boue et autres détails apparaissent avec cohérence. STAR Wars Battlefront a peu de à se reprocher sur le plan visuel. (Exemple d’une Bataille des héros.)
La version définitive de Star Wars Battlefront balaye les craintes relatives à un premier essai fragmenté capable de décevoir les passionnés. Aussi sérieusement qu’un Stormtrooper, Star Wars Battlefront remporte l’Empire des Sens en étant, et de loin, la recréation la plus fidèle à la Trilogie Originale à ce jour. Une fois le didacticiel accompli, le cahier des charges apparaît rempli en se se payant le luxe d’être fluide, agréable à admirer et facile. La sincérité proposée par le redémarrage de Star Wars Battlefront loupe principalement le coche du contenu : fort de son compromis, Star Wars Battlefront a un charme mercenaire en permettant à tous de s’imprégner d’un univers détaillé et efficace.On a aimé :
+ Actuellement, le jeu le plus fidèle à la Trilogie Originale de Star Wars.
+ Un jeu de tir non élitiste.
+ Des serveurs stables.
+ La possibilité de jouer en écran partagé. (Uniquement en mode Missions.)
+ Un mélange entre les modes de jeu classiques et originaux.
On a détesté :
– Un manque global de contenus : 4 cartes seulement, 6 héros au total, des modes supplémentaires auraient été bienvenus …
– Des points de retour mal équilibrés. (Même endroit repérable par l’adversaire.)
– Sensation d’un jeu incomplet et coûteux. (Frais du jeu, d’abonnement au PSN+ ou Xbox Live, frais internet, frais pour le contenu supplémentaire à venir …)
N.B. : Théoriquement, même si Star Wars Battlefront a été dénigré pour son absence de scénario ou toute autre raison facile, chaque joueur apte à donner un avis complet et intégral devrait avoir débloqué le trophée / succès » Un nouvel espoir » … (Il récompense un joueur qui a essayé tous les modes pour proposer une critique équitable du jeu.)