En cette fin d'année, Bleu de Cobalt est de retour pour continuer à honorer, en mémoire de sa créatrice, son projet de toujours : l'amour de l'art et son partage. Cependant quelques nouveautés font leur apparition puisque la musique, la littérature et le cinéma se joindront à nous. Je publierai également des posts sur différents types d'expositions (peinture, photographie, cinéma, histoire, etc...) afin d'explorer tous les horizons possibles.
J'espère que ces nouvelles catégories sauront vous conquérir, et je vous invite à me faire part de vos avis en commentaire. De plus, n'hésitez pas à me proposer vos suggestions concernant ce que vous souhaiteriez voir comme articles, puisque le blog est d'abord, et avant toute chose, pour vous.
Et pour accompagner ce retour, je vous propose de (re)découvrir le bleu de Klein pour célébrer cette couleur aux milles facettes.
Le fameux "monochrome bleu" de Klein est un bleu mystique, électrique voire un bleu obsédant, intriguant. Il attire l'oeil et invoque tout un imaginaire propre à l'interprétation de chacun. La profondeur de ce bleu saturé matérialise, selon Yves Klein, l'expérience du vide. En effet, ce bleu complexe fixe le vide et l'invisible et leur donne une réalité concrète tout en demeurant une énergie insaisissable. C'est donc à travers cette couleur qu'il parvient à exprimer toute sa sensibilité artistique. Le plasticien décrit même la couleur en ces termes : " Le bleu n'a pas de dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs elles, en ont [...] Toutes les couleurs amènent des associations d'idées concrètes [...] tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu'il y a de plus abstrait dans la nature tangible et visible. ".
Cette couleur, aux inspirations outre-mer, nous plonge dans une autre dimension où le bleu se réinvente à chaque regard. On pourrait presque le qualifier de "manichéen" ou d'antithétique par le fait même qu'il mêle luminosité et obscurité au sein d'un ensemble autarcique. Il est, par essence, la représentation de l'évanescent, du fuyant et concentre ainsi toutes les particules de ce qui est imperceptible à l'oeil nu ; ce qui en fait toute sa force. A travers ce bleu, Yves Klein nous livre alors un macrocosme dont il reste encore tout à découvrir.