Trous de balle

Publié le 30 novembre 2015 par Didier Vincent
Gaby Oh Gaby !

Qui a extirpé le vieux catho-facho de sa torpeur avec sa transcendance rance qui sent la naphtaline ? Une monstruosité intellectuelle résurgente d'une autre époque, glorieuse forcément, où on faisait d'obligeantes génuflexions devant le clergé hiératique. Sa prose me fait penser à celle du curé de Fourvières et son " aigle du mort métal " ( billet) digne des années proto-rock maurassiennes. Une prosopopée toute remplie d'arguties décaties comme quand on tape sur les coussins d'un vieux canapé et que la poussière séculaire inonde l'air de particules irritantes. Ça fait tousser.

Le vieux schnock conchie la génération Bataclan, la qualifiant de juvénile, niaise et médiocre. Il me semble me rappeler qu'Aristote tenait le même type de propos sur la jeunesse de son époque il y a plus de deux mille ans. C'est d'un récurrent ! Le vieux pote de Le Pen prend un malin plaisir à médire de cette jeunesse qu'il a pourtant tellement aimée - ah la parabole du Verbe et de la Chair!- à écrabouiller de sa morgue cette génération qui débute à peine son deuil. Quelle inélégance ! Et bramer que cette génération manque de valeurs, c'est du négationnisme, arme préférée de l'extrême droite si infatuée de don déni. Le Christ brandi contre le nihilisme. Rien que ça ! La croix mais pas la manière. Désuétude de ces propos d'un autre âge, nimbés de concepts religieux et de bondieuserie qualifiée de transcendance. Ça ne mégote pas dans la caricature grossière, cette méconnaissance inouïe de la jeunesse actuelle de son foisonnement intellectuel, artistique, de ses exigences culturelles, philosophiques, éthiques. C'est d'un simplisme niais de ne voir là qu'hédonisme superficiel. Et puis quand bien même ! Le monde est tout entier ici et maintenant et non dans je ne sais quel au-delà qu'on atteindrait dans un état de transe religieux semi-lobotomisé par les discours goitreux des tenants enrobés d'un dogme figé dans ce même VIIème siècle dont se réclame Daesh.