Troublée, perdue dans ses pensées en regardant défiler les stations, secouées à chaque soubresaut du métro, j’attends.
J’attends qu’une illumination, une idée vienne enfin mettre un terme aux idées noires. La magie ou non, la rêverie, de ce monde entre 2 lumières, 2 eaux, buées comme fantastique et fantasmagorique.
Je regarde ces anonymes plongés dans leurs mondes intérieurs, leurs livres, leurs fenêtre sur le monde portable, leur musique. Ils ont l’air bien apaisé alors qu’en moi c’est la tempête.
Se laisser bercer par le ronron du métro, les cliquetis, le balancement pour oublier la solitude, la peur. Griser par la vitesse et les ombres indistinctes protectrices ou menaçantes ?
Arrêt mécanique, ouverture des portes, ça y est sortir de sa torpeur, se remettre à marcher et reprendre vie peu à peu en sortant à l’air libre. Respirer à plein poumons et prendre une bonne résolution.