Sélection personnelle de l’automne 2015

Publié le 29 novembre 2015 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

Après ces quatre disques aussi diversifiés les uns que les autres, j’avais envie de faire partager mon univers musical de l’automne 2015. Une période de « retour à la normale » dans ma vie – puisque j’ai besoin de musique pour occuper mes transports en commun. Je me suis évidemment penchée sur ma radio préférée pour me recréer un univers musical à la hauteur de mes ambitions.

En passant 1h30 dans les transports tous les jours, j’ai davantage le temps de me remettre à jour sur les petites nouveautés, mais aussi pour me constituer un nouveau répertoire de vieilleries obsessionnelles… Voici donc, en 15 titres, un aperçu de mes oreilles (qui ne sont pas en forme en ce moment, je vous l’avoue).

Les nouveautés

Les titres bien dansants

  • Hyphen Hyphen – Just Need Your Love

La bande de Niçois copains de conservatoire ont fondé leur groupe en 2009. Leurs inspirations viennent principalement de Metronomy et de LCD SoundSystem. Cela se ressent sur ce tube, issu de leur premier album Times. C’est simplement le morceau que je joue en boucle pour me motiver à arriver au boulot.

  • Nathaniel Rateliff & The Night Sweats – S.O.B.

Ancien folkeux tout seul, ce natif du Missouri qui s’est mis sérieusement à la musique vers la trentaine a crée la sensation cet automne avec son nouveau groupe, The Nights Sweats, qu’il a fondé en 2013. Ce titre d’inspiration gospel est issu de son 6e album personnel, mais son premier avec ledit groupe. Et pour l’avoir testé dans les bouchons en prenant ma voiture sur la N2, ce Son of a bitch ! lancé à la volée fait beaucoup, mais alors beaucoup de bien.

  • The Avener & Kim Churchill – Window To The Sky

The Avener, à l’instar de C2C en 2013 – qui se souvient d’eux, maintenant ? – est en train de truster sérieusement les ondes. Et comme Robin Schulz en 2014, il est en train de tout passer au mixer. Sauf qu’au final, le DJ niçois ne dénature pas la chanson de départ et fait même un son que je qualifierai de plutôt agréable, compte tenu de mon échelle personnelle du remix. Et là je me dis : Putain, la réélection de Christian Estrosi à Nice a dû donner un souffle à la scène électro locale en 2015…

N’empêche, vraiment, la chanson de départ n’est pas dégueulasse…

  • The Chemical Brothers, Go

Le duo de Manchester est à l’instar de ma grand-mère : tous ont connu le bon et le moins bon, mais ils tiennent malgré ses heures de vol à prouver qu’ils ont le sens du party hard. Si ma grand-mère l’a encore prouvé à mon mariage, The Chemical Brothers nous le prouvent avec ce titre. Il parait, selon certains copains, que c’est la seule chose à sauver de Born In The Echoes. Il ne me reste plus qu’à voir l’ampleur du présumé désastre.

  • Feu! Chatterton, Boeing

Après La Malinche l’hiver dernier, qui a été le fer de lance de l’EP éponyme, le groupe parisien et élégant revient avec un premier album, Ici le jour (a tout enseveli). Et cet automne, comme l’hiver dernier, je suis indubitablement séduite par ces trublions qui ont su retirer le plus noble du dandysme à la française. Bravo les mecs, vous êtes tellement frais.

Le rock et la pop

  • Foo Fighters, Saint Cecilia

Je me faisais une joie d’aller les voir ce lundi 16 novembre, un de mes groupes préférés, parce que DAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAVE <3"><3"><3. Et puis arriva ce qui malheureusement arriva. Mais comme Dave et sa bande ne sont pas des chiens, dès le 25 novembre, ils ont proposé un EP à télécharger pour se faire pardonner d’avoir cédé à la panique (ou ont-ils été contraints par les autorités françaises…), Saint Cecilia. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est exactement ce genre de son qui m’a fait craquer au départ, il y a presque 20 ans.

  • Ghost, He Is

A l’origine est un groupe de doom suédois dont les membres veulent préserver l’anonymement. Issu de leur troisième album, Meliora, ce titre est pourtant d’inspiration folk et rock psyché que ne renierait pas le Floyd version Wish You Were Here.

N’est-ce pas, David ?

  • Rover, Call My Name

Je me disais qu’après la montagne émotionnelle qu’a été Aqualast, le sosie de merde de Gérard Depardieu sans la vinasse me manquait. Ca tombe bien, il est revenu début novembre avec un nouvel album, Let It Glow, d’où est extrait ce titre. Merci, j’en avais putain de besoin.

  • Adele, Hello

Evidemment, j’ai beau être partie au Portugal pour tout oublier, je n’ai pas pu passer à côté du phénomène pop de cette fin d’année 2015. J’ai toujours dit que je n’aimais pas les chanteuses « à voix », mais Adele est la seule exception à la règle, tant elle me retourne l’intestin à chaque fois qu’elle ouvre la bouche.  Et j’avoue que, bien que la chanson soit de construction très classique, j’ai chialé à la première écoute.

  • Josef Salvat, Open Season/Une autre saison

Cet Australien, qui s’est fait une notoriété en reprenant Diamonds de Rihanna au piano-voix, a décidé d’adapter un titre de son premier album, Open Season, en français. Et c’est devenu ma petite sensation de ce début d’automne 2015 lorsque je prenais la route vers la Bretagne.

Les tubes du grenier

  • Ph. D, I Won’t Let You Down (1982)

Cette petite saveur britannique – as usual – fait partie des titres qui ont bercé mon enfance et qui sont devenues depuis des obsessions qui me poursuivent ma vie entière. Je l’ai remise en lumière en ce début d’automne 2015, suite à un obscur classement Topito sur les chanteurs des années 1980 à réhabiliter.

  • Christophe, Le dernier des Bevilacqua (1974)

Ouverture du mythique album Les mots bleus, j’ai découvert ce titre – et ma nécessité urgente d’écouter ledit album – en écoutant l’émission Bleu Blanc Schnock consacré à Jean-Michel Jarre, parolier de Christophe sur cet album. Depuis, c’est devenu mon hymne de l’automne 2015.

  • Queen, Killer Queen (1974)

Cette chanson est venue en force dans mon panthéon que je me suis construit autour de mon groupe préféré. Cela vient du fait que le Mari – qui considère aussi que Queen déchire sa maman – ait acheté à la fois le Live At The Rainbow (1974), dont ce titre est l’ouverture, et le Live At The Hammersmith Odeon (1975) qui, outre la présence ce titre, est la première représentation publique de Bohemian Rhapsody. Bref, en 2015, j’ai repris en main mes connaissances sur Queen. Merci le Mari.

  • Clara Nunes, Canto das três raças (1976)

Merci à mes joueurs de cavaquinho et mon DJ préférés de m’avoir fait découvrir une nouvelle facette de la musique brésilienne. J’ai l’impression que la musique brésilienne est un puits sans fond dans lequel je m’engouffre avec plaisir, quand mon oreille interne ne me joue pas des tours…

  • Jacques Loussier, Thierry La Fronde (1963)

Euh… Bah… Rien en fait.

Cadeau Bonux

Je suis maintenant mariée depuis sept mois. Pour certaines personnes, c’est le début des désillusions sur la personne choisie. Pour d’autres, c’est encore la lune de miel. Et il y a les personnes comme moi qui pensent que ça ne change rien à l’équilibre du couple. Je me suis même surprise à dire en société hier soir : La vie a changé, pas nos sentiments. Ils ont évolué et pris forme au gré des événements. Et donc rien que pour ça, je voudrais conclure cet article avec de la guimauve.

Croyez-moi, je ne fais pas ça de gaîté de cœur (au point que je n’ai pas mis la version originale de Paulo…).

A bientôt pour le bilan musical de cette année 2015 qui a été bien plus riche que je ne l’ai laissé paraître.