Sur le terrain, de nombreuses alertes commencent a résonner : des écolos empêchés ici de manifester pacifiquement leurs convictions à l'heure même de la cop21… des fermiers bios ou des étudiants perquisitionnés puis assignés à résidence avec obligation de pointer trois fois par jour au commissariat…
Dans la foulée, c'est la liberté de la presse qui est sérieusement menacé là… lorsque des députés veulent rétablir le contrôle de la presse.
En toile de fond, dans le pays de la liberté d'expression citoyenne, l'interdiction absolue de manifester… à plus forte raison si c'est pour dénoncer les dérives autoritaires ! Enfin, le gouvernement affirme sans scrupules qu'il est contraint à entraver la convention européenne des droits de l'homme pour profiter à plein des dispositions de l'état d'urgence.
Une certaine vigilance est perceptible chez des médias "historiques" : un observatoire de l'état d'urgence est lancé ici par le Journal Le Monde.
De nombreuses consciences commencent à découvrir qu'un état d’urgence légitime, peut en toute impunité servir d’autres causes « colatérales » sans plus aucun contrôle démocratique. Une belle parenthèse dans la vie de la république…
En d'autres termes, nous ne sommes plus qu' à deux doigts d'un Etat autoritaire.
Signe d'une prise de conscience dans le pays, de nombreuses formations associatives, citoyennes, politiques, se retrouvent autour d'un texte.
Illustration : merci à Shepard Fairey