Incertain destin

Publié le 29 novembre 2015 par Le Journal De Personne
à Jacou...

J'ai appris... j'ai enfin compris
Que tout ce qui fleurit
a la sève et le rêve de l'infini
Je crois sans l'ombre d'un doute méthodique
Qu'on ne peut lutter contre le réchauffement climatique
Sans replacer le fini dans l'infini
Sans se situer par rapport à un absolu
Par delà le moins long et le plus long terme
L'écologie c'est l'école de la vie
Le plus court chemin entre moi et autrui
Que je ne peux échanger sans changer d'avis
Et dont je ne peux me vanter sans m'inventer un nouveau récit :
Selon lequel je ne puis être maître et possesseur de la nature
Sans renoncer à être maître et possesseur de la nature
Que le ver de terre comporte autant d'infinité... que tout l'univers...
Que tout s'articule et se désarticule à partir de la plus petite particule...
Que le moins signifiant pour ma conscience
A autant d'importance que le plus signifiant pour la science
L'infini est dans le fini, avec un parfum d'éternité...
Et nul ne peut vivre sa vie, sans adopter cet avis
Dans l’œil de la fourmi, on peut déjà apercevoir une larme d'infinité
Que l'on peut sécher mais non faire cesser
Tout s'écroule si elle cesse de couler
Et nous rappeler qu'il n'y a pas plus triste que la joie
Si on cesse d'avoir la Foi
Selon laquelle, il n'y a pas de jour sans lendemain
Ni de lendemain qui ne tienne entre nos mains
Ce n'est pas lui, c'est moi qui chante
Qu'il n'y a pas de temps sans secret
Ni d'espace sans sacré !