Il y a 4 ans, j’écrivais mon article sur L’École des Femmes que Jacques Lassalle présentait à la Comédie-Français, et je découvrais en Jérémy Lopez une très bonne recrue du Français. Depuis, le pensionnaire n’a cessé de m’étonner, justifiant ce premier avis, à travers les nombreux spectacles auxquels il a participé : entre autres, Le Système Ribadier, La Princesse aux petits pois, Dom Juan, ou Peer Gynt. Cette année, toujours très distribué, on pourra l’applaudir dans La Mer ou Roméo et Juliette dans lequel il tient le rôle titre. Malgré le succès grandissant, l’artiste ne se prend pas la tête : l’accueil qu’il me réserve est des plus chaleureux et des plus simples, confortablement installés dans sa loge, et la conversation ne se réduit pas simplement à des réponses à mes questions ; il cherchera toujours à aller au fond des choses, quitte à dériver de la question d’origine et amener la conversation vers d’autres chemins, si bien que la discussion n’en est que plus passionnante et animée. Merci à cet acteur qui semble avoir autant à donner humainement que sur scène.
MDT : Vous décrire en 3 mots ?
Jérémy Lopez : Fort, faible, fragile.
Comment en êtes-vous venu au théâtre ?
J’ai grandi en banlieue lyonnaise, et je n’avais jamais fait de théâtre avant mes 20 ans. D’ailleurs, je n’étais jamais allé au théâtre à part avec le collège ; mais lors de ces sorties, je me sentais exclu ; on chahutait, je ne comprenais rien. Je pense qu’on ne voyait pas les bons spectacles. Scolairement, ça se passait assez mal : j’avais été renvoyé de plusieurs lycées, je suivais des cours par correspondance depuis la 2nde. L’année de mon bac, j’ai perdu quelqu’un de très cher, et ça m’a empêché de me concentrer pendant une partie de l’année. En réalité, je n’ai pas du tout ouvert un bouquin de l’année, en me disant que je referai une terminale plus tard. Finalement, comme j’étais inscrit au bac, je l’ai passé sans avoir révisé, et je l’ai eu aux rattrapages. J’avais 20 ans, mon bac, et je ne savais pas quoi faire. Enfin, si : au début, je voulais faire des films. Inconsciemment je voulais probablement être connu, être aimé, avoir l’impression de servir à quelque chose. Mais ma mère m’a dit que ça n’existait pas les écoles d’acteurs de cinéma : et qu’il fallait que je fasse du théâtre. Mais pour moi, c’était hors de question : je ne voulais pas jouer devant des gens, ça me faisait peur ! Finalement, sur le conseil de ma mère, j’ai contacté un petit cours de théâtre qui faisait passer des auditions… Fatalement, il fallait apprendre un texte de théâtre. Moi, je n’en avais jamais lu : j’ai appris 5 phrases mais j’étais totalement incapable de les dire. Ils m’ont pris quand même, je suppose qu’il n’y avait pas beaucoup de candidats. Mais au bout d’un mois et demi de cours, je n’’arrivais toujours pas à m’y mettre ; comme avant dans les lycées, ils ont voulu me renvoyer. Et ça a été le déclic : je me suis rendu compte que c’était ça que je voulais faire, qu’il fallait que j’arrête de déconner. Et dès le lendemain, je m’y suis mis. Puis le conservatoire de Lyon a ouvert ses portes 2 ans après. J’avais joué en amateur au théâtre de La Croix-Rousse à Lyon ; et Sihem Zaoui, qui est responsable des relations publiques, m’a vu jouer et m’a conseillé de faire les auditions pour le conservatoire. Je les ai passées, j’ai été pris, et dès la première année du conservatoire j’ai eu des énormes déclics, j’ai été pris à l’ENSATT, puis tout s’est enchaîné avec le Français…
L’ENSATT, c’est un parcours particulier ? Vous vous sentez plutôt lyonnais ou parisien ?
Je me sens très lyonnais, mais de plus en plus parisien. Et pourtant, je ne l’étais pas du tout avant de venir ; j’ai hésité longuement quand on m’a proposé de venir au Français. Je ne connaissais pas du tout Paris, et à vrai dire ça me faisait peur. Quand Muriel m’a contacté, j’étais encore à l’ENSATT, en fin de parcours, et j’avais eu la chance d’avoir déjà eu des propositions de théâtre ; je n’étais pas trop inquiet pour le futur. J’avais tellement peur de quitter Lyon que j’ai refusé des projets dans des théâtres comme La Tempête. Mais c’est plus compliqué de refuser le Français. J’ai beaucoup réfléchi, plusieurs personnes, dont des metteurs en scène, m’ont conseillé de le faire, de prendre ce risque là, car là-bas on ne me ferait pas de cadeau ; et c’est ce qu’il me fallait.
Nous sommes plusieurs de l’ENSATT : il y a aussi Suliane Brahim, Georgia Scalliet. On est arrivé à une période charnière de l’histoire de l’école ; les débuts étaient plus difficiles, on a un peu essuyé les plâtres. Puis on a tous trouvé nos marques et l’école aussi. J’y ai rencontré des gens formidables, comme Jean-Pierre Vincent, et même Alain Françon, que j’ai croisé à plusieurs reprises. Mais j’avoue que quand j’y étais, je voulais en partir ; et finalement je suis resté, et j’ai bien fait. Avec le recul, oui c’était bien, c’était même formidable.
Vous vous voyez à la Comédie-Française pour le reste de votre carrière ?
Ça fait exactement 5 ans que je suis là. Pourtant, quand Muriel me l’a proposé, j’ai dit à mes proches que je resterais 3-4 ans et que je m’en irais. Mais j’ai été agréablement surpris par la suite. Aujourd’hui, je n’ai pas du tout envie de partir : ici, il y a des gens extraordinaires, des metteurs en scène formidables, et c’est un luxe de travailler autant. Je pense que l’acteur avance plus vite ici qu’à l’extérieur, qu’il se construit plus rapidement. Le plus grand respect que je puisse avoir pour le Français, c’est de me dire que je ne sais pas combien de temps j’y resterai. Gilles David m’a dit, à mon entrée : « la meilleure chose à te dire, c’est qu’ici tu n’es que de passage. » Je refuse de penser à un plan pour les années à venir ; je n’anticipe rien. Je m’y plais.
Voudriez-vous travailler au cinéma ?
J’ai déjà fait un peu de cinéma : par exemple j’ai joué dans A coup sûr. Mais j’ai refusé plusieurs projets au cinéma, parce que je dois d’abord être au Français. Cette année par exemple, on m’a proposé un rôle assez important, et je n’ai pas pu le faire au dernier moment puisque j’étais pris au théâtre. Mais finalement, je n’y pense pas trop. J’aime bien l’ambiance qu’on peut trouver sur un tournage de cinéma ; le truc qui se produit quand on est sur une courte période avec une équipe, des acteurs, un réalisateur ; c’est spécial, c’est chouette, je me suis senti toujours à l’aise là dedans. Honnêtement, ça m’embêterait si on m’apprenait que je ne tournerai plus, mais je ne me lève pas le matin en pensant à ça. On est tellement pris ici qu’on n’a pas le temps de réfléchir, d’être frustré, ou d’être envieux.
Comment s’est déroulée votre entrée à la Comédie-Française ?
Je suis rentré en même temps que Pierre Niney ; mon souvenir est donc forcément lié à Pierre ; on était toujours ensemble. On est rentré pour jouer des petits rôles dans Le Fil à la Patte, donc finalement on passait plus de temps à regarder les acteurs répéter qu’à véritablement travailler. On n’avait pas trop de pression, et c’était un bon moyen de rentrer ici : c’était très agréable de rencontrer nos camarades doucement. D’un autre côté, on avait très envie de jouer, donc on était un peu frustré ; mais d’une certaine façon, ne pas être exposés tout de suite nous a protégés. J’étais très surpris par l’accueil des gens, par leur bienveillance, j’avais vraiment l’impression de rentrer dans une famille… Je me souviens qu’avec Pierre, on regardait des vidéos de Pierre Dux sur l’INA qui racontait l’histoire de la Comédie-Française siècle par siècle ; on avait encore beaucoup à apprendre.
Vous avez demandé un congé pour jouer dans le Scapin de Laurent Brethome. Comment avez-vous construit votre Scapin ? Avez-vous conscience de la puissance de votre scène de la justice ?
En fait, cette scène c’était pour moi LE moment de Scapin : il y parlait un peu de sa vie, il s’y livrait. Dans l’histoire du personnage qu’on s’est raconté avec Laurent Brethome, c’était évident que dans ce passage, il parlait réellement de lui, de ce qu’il avait vécu, et qu’il ne souhaitait à personne. Et c’était important de le dire aux gens, de le transmettre au public. Dans cette scène, quand il mentionne sa rencontre avec la justice, il y a quelque chose de très grave, très important ; on ne rigole pas avec ça. D’ailleurs dès le début, on sent que la justice est un thème important pour Scapin. Je trouve que souvent, au théâtre et particulièrement dans les pièces classiques, il y a des mots, des thèmes importants, mais qui font simplement sourire le public. Côté spectateur, c’est comme si on voyait de quoi il parle, mais qu’on s’en fout un peu. Mais si on prend ce mot, si on le sort et qu’on l’étudie un peu plus, on se rend compte qu’il y a quelque chose de plus qu’une simple allusion. Mais pour transmettre ça, il faut que ça coûte au personnage : si ça ne passe pas à travers le vécu du personnage présent sur scène, autant se contenter de lire la pièce.
En fait, je ne m’en rendais pas compte, mais ce rôle m’a beaucoup atteint. Actuellement, ce Scapin est en tournée dans la France, avec Antoine Herniotte pour jouer mon rôle. Lorsqu’il le répétait, il est venu chez moi pour que je lui parle du personnage. Pour travailler, il avait un DVD et je lui expliquais notamment mes déplacements, leur raison d’être. Et en lui montrant, en lui parlant, en lui expliquant mon travail, je me rendais compte à quel point c’était important pour moi, à quel point ça m’avait habité. Comme on travaille beaucoup ici, on n’a pas du tout le temps de se regarder, donc pas le temps de prendre du recul. Mais là, pour le coup, ça m’a beaucoup touché de revoir ça ; ce personnage est vraiment extraordinaire.
Certes, Scapin est un mec qui a vécu beaucoup de choses ; mais même la violence qui ressort est faite avec amour. Lorsque la pièce commence, il ne veut plus faire ses conneries, il ne veut plus aider personne parce que ça lui retombe toujours dessus : tout ça est terminé. Mais quand ses potes viennent et insistent, et lui demandent de l’aider une dernière fois, alors c’est reparti. Et de manière totale : son aide peut aller jusqu’à la mort ; il fait partie de ces gens qui sont prêts à aller jusqu’au bout quand ils ont décidé quelque chose. C’est ça qui est beau, au théâtre, quand les choses peuvent toujours aller au bout ; dans la vie c’est différent.
Pour Scapin, comme pour Roméo, je n’ai pas du tout anticipé le premier jour de répétition : je ne sais pas pourquoi, j’avais peut-être confiance dans le texte, ou en moi, ou en Laurent, mais je suis véritablement venu sans rien. Je suis arrivé les mains dans les poches, et si ça a marché c’est peut-être justement parce que ça correspondait au personnage. Debout, mains dans les poches, et me laisser porter par ce qu’on me demande : c’est lui aussi, Scapin. Mais c’est le luxe aussi des grands rôles ; quoi qu’il arrive on va être porté par le texte, et il faut accepter de ne pas se cacher.
Vous attendiez-vous à jouer Roméo ?
Toute la troupe a su en même temps qu’Éric Ruf allait monter Roméo et Juliette. Alors évidemment, on y pense : « peut-être que ça sera moi ». Je me disais : « c’est possible ». Je ne remercierai jamais assez Eric, parce que je ne pensais pas un jour jouer ça au Français, car malgré tout, il y a toujours une idée préconçue des rôles, c’est comme s’ils étaient distribués avant d’être joués. Au Français, il y a également un rapport à l’âge qui est très présent. J’avoue que je n’y avais pas du tout pensé. Eric Ruf m’a dit « Je te prends parce que je te connais : même quand tu fais le méchant, je vois que te n’es pas méchant. » Je ne savais pas trop quoi en penser, je n’étais pas forcément d’accord d’ailleurs. Mais après tout, je n’ai pas encore joué de rôle de grand méchant ici. Il m’a choisi parce qu’il voulait faire ressortir le concret de ce texte, et parce qu’il trouve que je suis très innocent. La jeunesse, ne se trouve pas dans la naïveté mais dans l’innocence, dans le crédit qu’on accorde aux événements vécu, et aux gens qui nous entourent. C’est ça, la jeunesse de Roméo ; il se refuse à penser, à préparer des choses, à les anticiper : il laisse la chance le guider. Il vit le moment présent, et lorsqu’il rencontre un problème, pour lui, c’est la fin de la vie.
Je pense qu’on est prêt. Hier, on a fait un filage qui s’est très bien passé. Il y a encore du travail, des choses à fluidifier, mais on a été tellement profondément dans les rapports humains, qu’à une semaine de la première, on peut se permettre de bouger une scène ou de modifier certains placements sans que cela soit un drame pour l’acteur, ce qui est rare.
Vous allez bientôt travailler avec Alain Françon…
Absolument. Pour l’instant, je suis tout entier dans Roméo et Juliette, mais dès la mi-décembre, je vais commencer à m’y mettre plus sérieusement. C’est une pièce que j’aime beaucoup, et étonnamment venant de Bond, c’est drôle. Surtout, je m’attends à apprendre encore, parce que Françon, c’est quand même quelqu’un.
Lisez-vous les critiques ?
Je dis aux gens que je ne les lis pas… mais en réalité je les lis ! Je les lis sur internet ; il y a des choses qui m’agacent, d’autres qui m’agacent moins. Je touche du bois, mais n’ai encore jamais été descendu ! En réalité, je lis les critiques en début de spectacle, puis à un moment donné ça commence à m’énerver et j’arrête de les lire, et ce jusqu’au bout du spectacle. Mais je ne les lis pas que pour moi : c’est aussi pour voir si ce qu’on a voulu faire passer a été compris. Par exemple, pour 20 000 lieues sous les mers, j’ai lu un blog qui m’a énervé : moi qui fais toujours attention à ne pas faire trop gag, à ne pas me mettre en avant ou déborder, je me suis vu reprocher de cabotiner, et j’ai eu un peu de mal à l’accepter.
Allez-vous au théâtre ?
Pas beaucoup, en ce moment, j’ai peu de temps pour moi. Mais sinon, oui ; je ne prends pas trop de risques, je vais voir ce que j’aime : des acteurs, des metteurs en scène en qui j’ai confiance.
Les attentats vont-ils changer quelque chose dans votre manière de jouer ? Dans votre conception du théâtre ?
Je n’ai pas rejoué depuis les attentats, et j’avoue que j’appréhende mon retour sur scène. J’ai passé 3-4 jours vraiment atroces après le 13 novembre, je ne suis pas sorti de chez moi pendant plusieurs jours. J’ai fait une grosse erreur, à cause d’un mélange de curiosité, de culpabilité, et de peur : j’ai vu et j’ai même cherché tous les reportages des gens qui étaient dans le Bataclan. En lisant ces témoignages, j’avais des mini paniques, comme des chocs momentanés. Je cherchais à comprendre ce qu’ils avaient vécu, mais évidemment ça m’effrayait.
Il faut absolument ne pas s’habituer à ça ; il faut rester choqué. J’ai bien sûr eu des souvenirs de Charlie et de l’hypercacher, mais ce qu’il s’est passé ce 13 novembre est pour moi bien pire, et j’ai peur qu’on s’habitue à l’horreur. Il ne faut pas. Quelque part, ça me fait penser à Roméo et Juliette : on sait que la pièce va finir par une horreur. Mais, pour moi, le spectacle sera réussi si, pendant une partie du spectacle, on arrive à faire oublier aux gens que tout se concluera dans l’horreur. Parce que c’est le début de la pièce n’est que joie, bonheur à l’état pur. Et c’est ce qu’il se passe en ce moment : les attentats sont une horreur parce qu’ils nous prennent au moment où on ne s’y attendait pas ; c’est ça qui marque l’horreur. Et il faut que ça le reste ; que lorsque cela se reproduira, car ça se reproduira, nous devons rester neuf par rapport à l’horreur.
A quoi peut servir le théâtre dans le monde troublé qu’est le notre actuellement ?
Les discours type « même pas peur » me mettent mal à l’aise. Il faut arrêter de dire ça : honnêtement, on a peur. Évidemment qu’il faut sortir, qu’il faut continuer ! Mais arrêtons de faire comme s’il ne s’était rien passé. Moi j’ai peur, je suis choqué et triste. Mais le théâtre fait partie de ces choses que ces gens veulent détruire. Donc évidemment, il faut qu’il vive. Mais je ne me sens pas particulièrement porteur d’une parole, je n’ai pas l’impression de faire un acte héroïque en disant ça. Je le fais, c’est tout.
Y a-t-il des rôles que vous aimeriez jouer ?
Oui et non ; je pourrais en citer, mais ce ne sont pas des rêves absolus. Je m’intéresse avant tout aux histoire, plus qu’aux rôles. Mais si je devais en citer, je penserais en premier à Richard III, Néron, ou encore Alceste. Mais également Tchekhov, que je n’ai jamais joué et qui m’attire beaucoup. J’aimerais jouer Ivanov.
Aimeriez-vous faire de la mise en scène ?
Absolument ! Quand je suis sorti de l’école, j’ai fait une co-mise en scène avec Damien Robert : on a monté des variations autour de Macbeth à l’école, et on en a fait un spectacle en sortant, juste avant de rentrer au Français. Ce qui m’intéresse – peut-être qu’il y a là dedans un manque de courage – c’est de mettre en scène à deux : j’ai besoin d’un échange, de débattre et de gérer une équipe à plusieurs. Le partage, ça m’intéresse énormément dans la mise en scène. Et peut-être que, inconsciemment, il y a aussi la peur d’être seul, que tout repose sur mes épaules. Je pense que je proposerai une mise en scène au Français, un jour.
Carte d’identité littéraire :
Livre préféré : je n’en ai pas spécialement, mais il y a le premier livre que j’ai lu, quand j’avais 13 ans. J’ai fait une petite dépression, j’étais mal, alors je l’ai dit à ma mère, et elle m’a donné un livre pour que ça aille mieux : c’est La grande patience de Bernard Clavel. Il raconte son enfance pendant la guerre, où il était apprenti pâtissier dans le Jura. Ce n’est pas un livre qui a changé ma vie, je ne l’ai pas relu, mais je suis vraiment rentré dedans et ça m’a fait du bien. J’attendais le moment de me replonger dedans, j’attendais cette ivresse de la lecture.
Pièce de théâtre préférée : Roméo et Juliette ! J’aime aussi beaucoup Gertrude (le cri) de Howard Barker.
Compositeur préféré : Chopin et William Scheller, qui est un très grand musicien. Ce n’est pas de la variété, c’est un véritable compositeur.
Un grand acteur : Patrick Dewaere
Un grand metteur en scène : Enrique Diaz, qui est un des plus grands metteurs en scène sudaméricains, et grâce à qui j’ai eu les chocs théâtraux de ma vie, avec Répétitions Hamlet et La Mouette. C’est José-Manuel Gonçalvès, le directeur du 104, qui l’a amené en Europe. Je pense aussi à un jeune metteur en scène qu’il faut découvrir et qui va aller loin : Thierry Jolivet, qui a monté Belgrade de Liddell pour le festival Impatience, et a obtenu le prix du public. C’est quelqu’un de vraiment brillant.
Un grand joueur de foot : Juninho
Une belle citation de théâtre : « Ces sortes de péril ne m’ont jamais arrêté, et je hais ces cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir les suites des choses, n’osent rien entreprendre. » (Les Fourberies de Scapin, Molière)