du 4 décembre 2015 au 11 janvier 2016
Vernissage vendredi 4 décembre à partir de 18h30Tout a commencé dans la confusion.
Des photographies. Des documents.
Qu'ils soient porteurs de souvenirs, de traces, de mémoires, de témoignages... le familier nous rattrape, nous englobe, nous inclut.
Pourtant statiques, finies, ces images maintiennent une distance variable, plus ou moins longue à parcourir. L'enjeu est de les réactiver, non pour ce qu'elles sont mais pour ce qu'elles portent, importent ; leur redonner un territoire, une langue, des frontières, tentant de réduire le chemin. Ainsi, réengager d'autres possibles, ouvrir l'image.
Dans les premières pages de La chambre claire *, Roland Barthes parle de la photographie comme quelque chose d'indissociable d'un réfèrent, une sorte de dualité immobile, funèbre, qui résiderait dans l'image et qui l'empêcherait d'accéder au rang de "signe".
Un conflit omniprésent tant dans cette volonté de joindre, de lier, d'englober, que de remettre en temporalité les événements dans un même espace. Des dissonances inévitables. Ménager les échos qui en découlent. Communion. Exclusion. Je dirais que c'est dans ces chocs, ces points de contact, que naissent les limites.
La peinture comme diapason.
Il ne peut y avoir cohabitation sans tensions, c'est pourtant là que tout doit finir.
Léa-MérièmSaadane
*" Elle voudrait bien, peut être, se faire aussi grosse, aussi noble qu'un signe, ce qui lui permettrait d'accéder à la dignité d'une langue ; mais pour qu'il y ait signe, il faut qu'il y ait marque ; privées d'un principe de marquage, les photos sont des signes qui ne prennent pas bien. " 1 R. Barthes, La chambre claire, 1980, p 18
Atelier 20, 20 rue des Pyrénées Tarbes