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NaNoWriMo 2015 : l’heure du bilan

Par Lacritiquante

Le NaNoWrimo 2015 est sur le point de finir. [Quoi, mais vous ne savez pas ce qu’est le NaNoWriMo, malheureux ?! Allez voir là ! Tout de suite, zouh !]. Et pour la troisième année consécutive, j’y ai participé avec une grande impatience, une grande excitation. Petit bilan post-écriture.

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Une question de rythme

Le NaNoWriMo, c’est 50 000 mots en un mois, soit une moyenne de 1667 mots par jour. Autant dire qu’il faut tenir la distance, car 50 000 mots, c’est VRAIMENT BEAU-COUP. En tout cas, pour moi. Sauf qu’au bout de trois éditions, eh bien je commence à m’y habituer. La première, j’ai du broder autour de mon histoire pour atteindre le nombre de mots voulu, l’année dernière, j’avais atteint pile poil ce qu’il fallait. Et cette année, cette évolution a continué : l’histoire que je voulais écrire s’est révélé beaucoup plus longue que prévue. A l’heure où je vous parle, j’ai déjà fini le NaNoWriMo, mais je ne suis même pas à la moitié de mon histoire, il me reste du travail en perspective… j’espère avoir assez de motivation pour y arriver, sinon ça attendra le NaNoWriMo prochain !

Côté nombre de mots, là aussi une belle amélioration. Grâce à mon travail qui me laisse des temps libres en matinée, j’ai pu avancer comme une folle à coup de 5000 mots par jour, j’ai pris une très belle avance. J’ai trainaillé les derniers jours mais j’ai malgré tout fini mon NaNo en avance, même si ce n’est pas le cas de mon histoire.

La communauté du NaNo

La grande nouveauté de cette année, c’est mon implication au sein de la communauté française du NaNoWriMo. Comme tous les ans, j’ai participé au forum, et pour la première fois, je suis allé aussi très régulièrement sur le chat français. Entraide, encouragement, discussion et surtout word wars très régulières m’ont permis de penser NaNo, de manger NaNo, de dormir NaNo.

En dehors de la toile, les nanoteurs de Toulouse se sont souvent réunis et j’ai été ravie de me joindre à eux pour quelques write-ins. J’en ai été vraiment contente, j’ai rencontré des gens agréables et motivants, et j’ai passé d’excellents moments. (Si vous passez par là nanoteurs toulousains, merci encore !)

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Planner vs Panser

Au NaNoWriMo, on fait la distinction entre les planners (ceux qui prévoient leur histoire en amont, font un plan, des fiches de personnages) et les pansers (ceux qui viennent les mains dans les poches). Depuis toujours, je faisais partie de la deuxième catégorie : j’avais vaguement une idée de l’histoire que je voulais faire et je me lançais dans le vide sans filet. C’était enthousiasmant mais j’ai également passé des heures douloureuses à me torturer l’esprit devant une page blanche (et dans le cadre du NaNo, c’est juste terriblement frustrant). Mais à chaque fois, le NaNo transformait cela en expérience vraiment étonnante car devoir écrire au kilomètre débloquait toujours les choses à un moment ou à un autre et mon histoire alors se transformait totalement. C’est comme ça que je me suis retrouvée à écrire un genre de thriller psychologique alors que ce n’est pas du tout – mais alors pas du tout – mon genre de prédilection. J’ai même réussi à tuer un de mes personnages (et chez moi, c’est un acte absolument rarissime).

Mais cette année, je suis panser. Mon idée a germé pendant l’été et comme l’histoire devait se baser sur des personnes et des faits très réels (en l’occurrence Victor Hugo et son exil à Guernesey – pour faire simple) et que cela me tenait vraiment à cœur, je me suis dit qu’il fallait un minimum de préparation. Je ne voulais absolument pas faire une biographie, soyons d’accord, mais je voulais dès que possible respecter la réalité dans mon texte. C’est ainsi que je me suis retrouvée à lire de nombreuses œuvres du grand homme, ainsi que des ouvrages retraçant sa vie et celle de sa famille. Ça a été vraiment très enrichissant et je ne regrette absolument rien. Mon côté étudiante en lettres avait repris le dessus et j’adorais ça. Cependant, le NaNo approchait et je n’ai pas pu tout lire, tout apprendre, même si j’en savais assez pour faire le premier jet. Je me suis donc lancé assez confiante dans cette aventure, suivant mon chapitrage, me référant à mes fiches de personnages. C’était bien la première fois que j’avais préparé ce que j’allais écrire et je dois avouer que je suis allé beaucoup plus vite en partie grâce à cela. Plus de panique devant la feuille blanche, je n’avais qu’à suivre le plan, mettre en mots ce que j’avais rapidement noté. Et sachant que je suis la pro pour broder (merci les éditions précédentes du NaNo…), ça roulait assez bien cette histoire. J’aimais beaucoup mon sujet, mais j’avais manqué de temps pour vraiment mettre au point mon intrigue principale (alors que mes intrigues secondaires allaient bien, elles). De ce côté-là, je tâtonnais donc.

Et là, surprise ! Retournement de situation ! Le NaNo a encore frappé et mon histoire de Victor Hugo a pris de sérieux avant-goûts d’American Horror Story (très bonne série en passant, je vous la conseille grandement). Maison hantée, folie, secrets, cauchemars. Tout basculait… et c’était génial ! J’adorais et j’adore encore ce tour complètement décalé et surprenant qu’a pris mon histoire. J’ai donc continué dans ce sens et il n’y a pas à dire, c’est beaucoup plus prenant à écrire (et, j’espère, à lire plus tard), même si beaucoup moins académique.

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Ambiance

Au début, j’étais très très enthousiaste, j’attendais le NaNo depuis septembre déjà, j’y pensais même dès juin. Je n’avais qu’une hâte, c’était de m’y mettre. Il faut dire que j’ai toujours du mal à me mettre à écrire le reste de l’année, je me trouve toujours des excuses, mais le NaNoWriMo, c’est vraiment mon rendez-vous annuel, mon défi perso, où je prends un mois pour ma passion. C’est ça et rien que ça qui prime en novembre. Les premiers jours d’écriture étaient très agréables, je faisais connaissance avec mes personnages, je rencontrais les autres nanoteurs régulièrement, mon compteur de mots affichait un score excellent, je déroulais mes phrases sans encombre, j’avais du temps et de l’énergie, puis mon histoire s’améliorait de chapitre en chapitre.

Puis est arrivé le vendredi 13 novembre et cette soirée funeste. Ça n’a plus été pareil. Mon esprit – encore aujourd’hui – est ailleurs, et personnellement, je cherche toujours mon sourire depuis ce jour. Heureusement, mon travail à l’école me console beaucoup et les rires des enfants me donnent une raison de me lever le matin et de ne pas rester à me morfondre sous la couette. Ça a été vraiment un coup dur au moral. Et même si je suis la première à dire qu’il faut se relever et ne pas se montrer abattu, et bien cela demande du temps et de l’énergie. Sans compter que je suis malade depuis 10 jours. Mon NaNo s’est fini dans la lassitude et je dirais même que je m’en fichais un peu. J’écrivais de façon automatique. Il y avait des choses plus importantes ailleurs. Sur le chat, on se consolait. Sur le forum, les participants étrangers nous laissaient des messages d’entraide, de réconfort et d’amour. Entre nanoteurs toulousains, on n’avait plus vraiment la tête à faire des write-in. Novembre n’est pas le mois de 2015 que j’aurai préféré. Au même titre que janvier.

Bon, on arrête d’être triste :)

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Le NaNoWriMo 2015 est terminé pour moi. Je vais commencer à réécrire celui de l’année dernière. Je ne sais pas si je finirais l’histoire que j’ai commencé. J’espère car je l’aime vraiment beaucoup. Mais ce n’est jamais évident pour moi de me remettre à l’écriture. (Et cette conclusion est toute pourrie.)

Et vous, vous écrivez ? Vous avez fait le NaNoWriMo ? Dites-moi tout !



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