Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction!
Parvenu jusqu'à nous grâce à une campagne Kickstarter, "Doko Roko" est un jeu à l'esthétique magique, pixelisée et travaillée. Une poésie digne des films d'animation des studios Ghibli ou d'autres jeux comme "Shadow Of The Colossus" transparaît dès les premières images et du trailer. Un univers et un gameplay qui semblent originaux, c'est ainsi qu'on pourrait le résumer, et qu'on pourrait définir bon nombre de jeux indépendants, tentant ou réussissant l'épreuve du crowdfunding.
Si les campagnes lancées remportent un tel succès, c'est qu'elles ont une stratégie différente de celle des grands éditeurs comme Ubisoft, Blizzard ou encore Capcom: viser un public moins large et lui offrir une expérience plus originale, voire plus personnelle. Ainsi, "Doko Roko" paraît bien loin des standards "mainstream" véhiculés par les studios cités, qui multiplient les produits peu aventureux en comptant sur des recettes maintes fois éprouvées.
Toutefois, il est important de noter que sur la plateforme de financement participatif Kickstarter, "seulement" 32,88% des projets de jeux vidéo réussissent leur campagne. Ainsi, beaucoup de projets échouent et il faut bien comprendre que tous les instigateurs n'ont pas le même poids auprès du public.
C'est pour ces raisons qu'on peut dire que "Doko Roko" est un projet qui a trouvé son public. En dévoilant ses idées, ses objectifs, Eric Mack a montré une œuvre capable de toucher un public plus réduit, mais avec plus de sincérité et d'originalité que les grosses productions vidéo-ludiques. Le financement participatif serait donc avant tout un rapport plus direct entre le développeur et le donateur, ne serait-ce que par les contreparties proposées, une relation humaine qui permet de bâtir des projets ensemble, dans la confiance. Peut-être peut-on voir le crowdfunding comme une forme d'altermondialisme dans un système où la rentabilité et l'actionnariat priment.