À l’occasion de son exposition RETROspective présentant sa collection de plus de 3000 paires, Andre Ljustina alias CroatianStyle s’est entretenu avec les amis de Be Street sur son parcours dans le sneaker game. Ce reseller bien connu des sneakerheads et présent sur eBay depuis le début des années 2000 revient sur les évolutions de cette pratique et en profite pour placer quelques anecdotes qui en feront sourire plus d’un.
B.S : La politique de Nike concernant le marché noir et la revente est assez stricte. S’ils lisent cette interview un jour, qu’aimerais-tu leur dire ?
Et bien une Dunk eBay a été fabriquée il y a une dizaine d’années… La question a été traitée à ce moment là comme ça devrait l’être aujourd’hui. La revente a été poussée un peu loin, mais c’est comme ça et pour ça que les gens collectionnent des choses. Ils achètent des choses qui gardent de la valeur, purement et simplement. Si un produit n’avait aucune valeur, personne n’en aurait rien à foutre. Si un produit ne garde pas sa valeur d’achat ou une valeur supplémentaire à son prix original, personne ne l’achèterait de la même façon que ça l’est aujourd’hui. L’attrait d’avoir quelque chose que les autres veulent mais ne peuvent pas avoir c’est le comportement humain qui régit le monde de la sneaker.
Si un jour toutes ces Jordan ne valent plus rien, on reviendra aux jours où elles seront en vente et finalement en rupture. Dans un monde parfait, un produit vendu pour 150$ vaut 150$ et pas un penny de plus et est écoulé par millions chaque jour et atterrit dans les main du consommateur sans passer par d’autres avant, encore et encore chaque jour. Je ne vois pas quel produit dans le monde a déjà réussi à faire ça… Si c’était le cas on pourrait tous aller au Super Bowl, aux finales de la NBA ou de la Coupe du Monde pour le même prix car tous les stades auraient des millions de sièges, n’est-ce pas ? On pourrait tous posséder un Picasso pour quelques centaines de dollars et acheter une Ferrari et une Honda Civic pour le même prix. Je vais d’ailleurs bientôt avoir ma propre ligne de vêtements. J’adorerais qu’elle soit épuisée et que les gens la revendent, c’est comme ça que tu sais que tu as réussi et avoir la capacité de maintenir ça est un exploit en soi-même.
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