Après Margaret Thatcher, Bush-fils, Tony Blair...
François Hollande.
Après une gestion de l'Etat d'urgence à la "Plus sécuritaire que moi, tu meurs !" (ICI), voici maintenant le volet : "Plus compassionnelle que moi, vous ne trouverez pas !"
"Je vous promets solennellement que la France mettra tout en œuvre pour détruire l'armé de fanatiques qui ont commis ses crimes. Elle agira sans répit pour protéger ses enfants", a déclaré François Hollande lors de l'hommage national aux 130 victimes des attentats du 13 novembre, rendu ce vendredi aux Invalides.
Militarisation croissante de la société, tous au garde à vous… tous à la même heure, le même jour, enrégimentés sur le modèle des USA, d’Israël et des républiques bannières où l'Etat à la main mise sur le rapport émotionnel que chacun doit entretenir avec un événement quel qu'il soit...
Sans surprise nous sommes face cette boursouflure étatique qui a tous les attributs d'un chantage émotionnel, un de plus, puisque ceux qui nous tiennent lieu de dirigeants et qui ne sont que des commis voyageurs et des garçons de courses, sont à la merci des Etats précédemment cités. Tout se tient, inexorablement. Aussi, finiront-ils par nous demander d’épouser les mœurs de tous ces Etats dont l’existence repose sur le crime et l’exploitation du plus faible.
Pensez donc ! Tous ces Etats si prompts à la guerre, si doués pour le chaos, si talentueux lorsqu’il est question d’enterrer leurs morts - à 1 contre 1000 soit dit en passant. Cela va sans dire ! - devant de pauvres hères manipulables à souhait censés former une nation ; une humanité, des millions si prompts à baiser la main qui les a tués, les tue et les tuera encore demain car avec ces clowns tragi-comiques, nous n’en finissons jamais de mourir. Et si ces hommes-là sont à gerber, cette humanité consentante que l’on mène à l’abattoir est à déplorer car, qui s’opposera à l’idée d’un être humain qui trouve son humanité dans sa révolte contre ceux qui comptent, se reposent et s’appuient sur la guerre pour se faire élire ou ré-élire ? Même si, en ce qui concerne celui qui nous occupe ici, tout en gardant à l’esprit qu’il n’a ni les attributs ni le poids ni la dimension ni l’autorité qui justifieraient le fait qu’il puisse prétendre à un renouvellement de son mandat, on ose encore espérer que la conscience de cet individu-là aura le courage de reconnaître qu’il n’aura droit à rien qui ne nous soit pas arraché, rien qui ne soit pas extirpé de notre volonté, de notre pauvre volonté, comme dans un viol car on peut déjà soupçonner chez ce personnage sinistre à force d’incompétence une réflexion qui n’en finit sans doute pas de nourrir une espérance putride : « Pourquoi pas moi, après tout ! Hein ! Moi à nouveau puisque celui qui me remplacera ne sera pas plus à la hauteur que moi ! »
On ne trouvera pas meilleur éloge de la médiocrité.
Camelots, joueurs de bonneteau bonimenteurs, finalement, tous ces preneurs d'ordres que l'on nomme "chefs d'Etat" ne sont-ils pas devenus des marchands d’armes ? Regardez : ne prospèrent-ils pas tout comme eux sur la guerre et la mort ?
Joueurs de bonneteau partis de rien à marchands d'armes... certes, on peut estimer qu’il s’agit là d’un saut à la fois qualitatif et quantitatif non négligeable, c’est sûr ! Une promotion pour ainsi dire ! Mais n’empêche !
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Dans son discours de ce vendredi 27 novembre 2015, à l’occasion de l’hommage de la nation rendu aux victimes des tueries du 13 novembre, ce même individu que l’on nomme « Président » a parlé comme suit : « Je vous promets… je vous promets… je vous promets… »
Dans la vie, ce qui tue c'est l'espoir : on ne vit pas d'espoir, on en meurt. Et si les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, alors, le malheur a voulu qu’aujourd’hui, ils aient été nombreux, trop nombreux, à tendre l’oreille et à chercher dans cette voix-là, la pire des voix, la voix de ceux qui comptent sur la guerre pour survivre, eux et leur parti, un peu de réconfort et de sécurité.
Et ce malheur-là nous recouvre déjà tous telle une ombre âpre à la mort comme d’autres… au gain.
Tâchons d'être dignes de ce malheur qui nous frappe et dont nous sommes les spectateurs privilégiés, pour ne pas, surtout pas, en être les victimes.
Alors, tais-toi Hollande ! Et puis surtout : ne promets rien ! Surtout pas !
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Pour prolonger, cliquez : Appel au boycott de la journée d'hommage national