Pour Coordination SUD, le Réseau Climat & Développement et leurs membres : l’Accord de Paris doit enclencher, encadrer et encourager la transition pour limiter les impacts dévastateurs des changements climatiques et permettre aux pays les plus pauvres de se développer sur des trajectoires bas-carbone et résilientes. Cet accord, qui se veut historique, doit contribuer à limiter les risques de conflits liés aux changements climatiques et à ne pas aggraver les situations de pauvreté pour la seconde moitié du siècle.
« Il est indispensable que les pays les plus émetteurs prennent leurs responsabilités en rehaussant, le plus vite possible, le niveau de leurs contributions pour lutter contre les changements climatiques et l’aide à l’adaptation des pays les plus vulnérables. », alerte Philippe Jahshan, président de Coordination SUD.
Un monde à +3°C par rapport à l’ère préindustrielle, c’est un monde en proie à l’insécurité alimentaire, au regain d’intensité et de fréquence des évènements extrêmes. Un monde qui accule les populations à la migration. Un monde où, finalement, tous les efforts accomplis ces dernières décennies pour réduire la pauvreté sont anéantis, ne serait-ce qu’en raison des coûts colossaux de l’adaptation aux impacts du changement climatique.
« En Afrique, les coûts de l’adaptation pourraient atteindre, d’ici à 2050, 50 milliards de dollars par an si nous restons en deçà des 2°C de réchauffement, et jusqu’à 100 milliards dans un scenario à +4°C », rappelle Joseph Kogbe, coordinateur du Réseau Climat & Développement.
Les scientifiques nous le disent : il est encore possible de limiter cette hausse des températures. « C’est maintenant qu’il faut engager des réformes profondes qui soient applicables bien avant 2020, en particulier en réduisant drastiquement notre dépendance aux énergies fossiles et en s’orientant vers les énergies renouvelables », complète Vanessa Laubin, cheffe de file de la commission Climat et développement de Coordination SUD et conseillère technique Climat et territoires au GERES.
Les bonnes solutions, adaptées à chaque contexte, existent et sont une opportunité majeure pour les pays les plus vulnérables. Elles sont notamment portées par les organisations de solidarité internationale et la société civile des pays en développement. Mais il faut désormais pouvoir les déployer à grande échelle. Pour cela, Coordination SUD et le RC&D rappellent l’absolue nécessité de mobiliser des financements publics additionnels et prévisibles pour le climat, notamment en matière d’adaptation.
Cependant, il n’est pas question, au nom de la lutte contre les changements climatiques, de promouvoir n’importe quelle solution et notamment, celles qui bafouent les droits humains.
Pour Coordination SUD et le RC&D, l’Accord de Paris est nécessaire mais non suffisant. Plus que jamais, nous restons mobilisés, dans les négociations internationales et sur le terrain, pour développer les alternatives et pour faire entendre la voix de ceux qui voient déjà, au quotidien, les changements climatiques bouleverser leurs vies.
Contact presse : Léa Vollet – 01 70 84 72 98 – [email protected]
1http://climatdeveloppement.org/wp-content/uploads/2015/11/Note-COP21-BAT...
2 Document de position Coordination SUD : « Les objectifs du développement durable ne pourront être atteints sans limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C » – http://www.coordinationsud.org/wp-content/uploads/CS-COP21-FR-web-vf.pdf