Il y a deux semaines, la vie continuait son cours chaotique. Un agrégat d'instants fluctuants, joyeux ou tristes, insouciants ou angoissés. Et puis, dans la soirée, ce vendredi 13 novembre, l'impensable a fauché des vies. Le fanatisme, enfant de l'ignorance et de la misérè, a débarqué sans être invité, au cœur de Paris. Des morts. Trop de morts. Des blessés. Des milliers d'endeuillés, des millions de traumatisés.
Aujourd'hui, je laisse mes pensées, ma compassion, ma tendresseflotter vers ceux qui restent, les accompagner un peu sur le chemin plus terne. Je donne aux survivants un peu de ma force. Je donne mon espoir que nous humains, trouverons des solutions, pour combattre cet enfant maudit, le terrorisme, le fanatisme. Il ne se combat pas en envoyant des bombes. Il se combat à la source : en veillant à ce que chaque humain ait droit à avoir le ventre plein, un toit sur la tête, la sécurité, l'amour de ses proches et sa liberté.
La guerre contre le terrorisme est déjà perdue. Puisqu'il est l'enfant de toute les violences. Il ne se combat par avec la violence. Il s'en nourrit.
Alors, nous, enfant d'une des patries probablement la plus libre, la plus cosmopolite et la plus tolérante du monde, levons-nous. Marchons, main dans la main. Sans haine, sans vengeance dans nos cœur. Ferme dans notre acceptation des autres, dans nôtres tolérances, dans nos croyances personnelles que nous n'imposons pas à autrui. Ferme dans le respect de la laïcité, dans le respect des libertés, d'autrui mais aussi de notre liberté. Dans notre amour, notre bienveillance pour les autres peuples qui n'ont pas la chance d'avoir le ventre plein, le corps et le cœur au chaud, et la tête libre. Battons-nous pour eux, aidons-les à se libérer des jougs d'un régime dictatorial violence, des jougs de l'ignorance qui les maintient dans la peur et dans une vie étriquée.
Battons-nous pour que les frontières soient ouverte en grand. Celles des pays, celles de nos têtes, celles de nos cœurs, celle de nos âme.
Unifions nos efforts car nous vivons sur la même planète. Les bombes ne sont pas la réponse à la misère et au désespoir qui pousse d'autres humains à ne voir qu'un seul choix : celui du terrorisme, abreuvé de fanatisme, galvanisé par l'illusion de prendre enfin en main une vie qui leur échappe.
Aujourd'hui, je laisse mes pensées, ma compassion, mon amour flotter vers les victimes, les morts et les vivants. Les victimes ici et les victimes ailleurs.Je donne à ceux pris dans les filets de l'obscurantisme un peu delumière. Je donne mon espoir pour les enfants d'aujourd'hui et de demain, pour un monde moins sombre, moins violent, moins craintif. Je donne mon espoir aux vies à venir, qu'elles soient insouciantes. Qu'elles soient heureuses et libres, filles de l'imagination, de l'ouverture et de l'audace. Qu'elles aient le luxe de pouvoir réfléchir, s'interroger sur tout, et tout remettre en cause.
Je vous souhaite une belle journée.