Brooklyn Nine-Nine // Saison 3. Episode 4. The Oolong Slayer.
Brooklyn Nine-Nine est une comédie étonnante de par sa façon d’utiliser sa structure assez confortable (le côté comédie de bureau, les cas de la semaine, etc.) pour la bousculer de temps en temps et en faire quelque chose de complètement différent. On retrouve d’ailleurs pas mal de ce qui a pu faire le succès de The Office ou Parks & Recreation au fil des années. La série gagne en tout cas des points surtout grâce à la façon dont le tout est utilisé et agencé. Dans cet épisode, on se recentre sur le commissariat, le fameux Nine-Nine, afin d’en faire une intrigue plus centré sur les affaires que sur les affaires personnelles de chacun. Cela ne veut pas pour autant dire que Brooklyn Nine-Nine ne sort pas des trucs toujours funs et originaux. En effet, le cas de la semaine, le Oolong Slayer est une sacrément bonne idée qui va permettre d’utiliser l’idée même de la série pour en faire quelque chose d’assez efficace derrière. Tant d’un point de vue comique, que d’un point de vue plus dramatique sur les relations entre les personnages. Le Vulture continue de son côté d’être le vilain canard, le patron qui est là pour mettre des battons dans les roues de tout le monde. J’aime bien cette vision des choses car elle change complètement la dynamique qui avait été créée avec Holt à cette place auparavant.
Cet épisode est aussi une aubaine pour faire revenir Wuntch, toujours incarnée par l’excellente Kyra Sedgwick. Cette dernière me fait toujours autant rire alors qu’elle a ici un rôle à contre courant de ce qu’elle incarnait dans The Closer par exemple. La comédie lui sied particulièrement bien et c’est presque dommage qu’elle ne soit qu’un personnage récurrent et pas régulier. Cet épisode permet aussi de se sentir peut-être un peu plus proche de Brooklyn Nine-Nine et de ses personnages, de ce qui est raconté dans ce commissariat alors qu’au fond, ce n’est bien souvent qu’un lieu de passage justifiant le titre de la série et la place de chacun des personnages. Rien que le cold-open de cet épisode est juste à tomber parterre. C’est le genre de moments que j’apprécie énormément dans cette série car c’est à ce moment là que Brooklyn Nine-Nine peut démontrer qu’elle a encore des tas d’idées comiques. The Vulture est parfait dans le rôle du capitaine et j’espère que l’on va pouvoir garder cette structure inédite encore jusqu’à la fin de la saison. Après tout, Holt est bien aux relations publiques, avec Gina. Il n’a pas besoin de revenir à son poste pour le moment. La série cherche à prouver que tous les personnages sont plus ou moins interchangeables dans la façon dont ils sont placés.
The Vulture n’était pas le capitaine lors de ses précédentes apparitions dans la saison 1 et 2. Du coup, de le voir à cette toute nouvelle place cette année est une aubaine pour raconter d’autres choses avec lui et briser un peu la routine qui peut s’installer dans une telle comédie. Heureusement pour nous, les personnages sont tous plus farfelus les uns que les autres. Comment ne pas tomber sous le charme de l’humour décapant de Terry encore une fois. Parfois, je me demande si Terry Crews n’est pas comme ça dans la vraie vie car il y a quelque chose de tellement vrai qui ressort chez lui. C’est l’un des meilleurs acteurs du casting de Brooklyn Nine-Nine et il est parfait pour le rôle que les producteurs lui ont confié. C’est un peu comme Kevin dans The Office, la série ne peut pas se passer de ce genre de personnages, aussi ridicules leurs interventions peuvent être par moment. Terry reste cependant celui qui suit les ordres, celui qui est le plus à même de prendre la place du patron si jamais ce dernier n’est plus là. Contrairement à Jack (qui a déjà eu l’occasion de gérer l’équipe) qui est un élément beaucoup trop volubile pour avoir enfin de réellement lui confier quoi que ce soit. Gina de son côté continue d’être ce petit personnage d’apparence discrète mais dont les apparitions sont des rayons de soleil (ou d’humour).
Voir Holt et Jake de nouveau ensemble est une sorte de nostalgie. Cela s’installe à sa façon et Brooklyn Nine-Nine s’amuse. Je ne peux pas en vouloir à la série de ce point de vue là, tout est fait pour nous faire plaisir. En somme, cet épisode touche à tous les bons boutons et notamment d’un point de vue de la comédie et du cas de la semaine. Les personnages sont tous utilisés à bon escient avec le bon quota de répliques réussies pour chacun d’entre eux.
Note : 8/10. En bref, en restant fidèle à sa structure, Brooklyn Nine-Nine continue d’offrir de belles perspectives à la série, même en mode plus classique.