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Au revoir là-haut , quand le Goncourt 2013 se savoure en BD...

Par Filou49 @blog_bazart
27 novembre 2015

On n'a pas lu le Goncourt 2015, le Boussolle de Mathias Enard, non par manque d'envie (quoique) mais plutôt par manque d'occasion, mais on s'est rattrapé avec le Goncourt...2013, et pour pas faire comme les autres, on l'a lu en version... BD s'il vous plait, grâce à Michel qui s'est emballé pour la version BD d'Au revoir la haut de Pierre Lemaitre!!

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 « La guerre n’était rien d’autre qu’une immense loterie à balles réelles dans laquelle survivre quatre années tenait fondamentalement du miracle »

Ils ont survécu, Albert et Edouard. Ils vivent, survivent plutôt, Albert, fils d’une grande famille de l’industrie a eu la moitié du visage emportée, gueule cassée il n’a pas voulu rentrer chez lui à la fin de la guerre.

Alors Edouard s’occupe de lui,  de petits boulots en petits boulots Edouard le timide a du mal à retrouver le cours de sa vie. Dans ces temps troublés de l’après-guerre, où le commerce du culte du poilu enrichi quelques affairiste malhonnêtes, Albert va convaincre Edouard de mettre au point une arnaque aux monuments aux morts. Ils ont donnés leur jeunesse à la France, La France leur doit bien ça.

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Christian De Metter n’en est pas à son coup d’essai, on lui doit, entre autres, deux coups de maître dans l’adaptation de romans en bande-dessinée : Douglas Kennedy et l’anxiogène « Piège nuptial » et Dennis Lehane et son schizophrène « Shutter Island ».

Il s’attaque ici à l’un des plus gros succès de librairie de ces dernières années : le Goncourt 2013 « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre.

Aucune faute de goût, d’un grand roman sur l’après première guerre mondiale, Christian De Metter nous livre un album précieux et fort. Ce n’était pas gagné d’avance, mettre des visages sur les formidables anti-héros Albert et Edouard sans froisser les amateurs révèle de la gageure.

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Narration impeccable, formidablement lisible même dans ses ellipses, de l’horreur des tranchées  aux beaux quartiers, De Metter condense très intelligemment les 500 pages du roman en 157 planches magnifiques.

Un album aussi incontournable que ceux de Jacques Tardi sur la der des ders.


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