Attention ! Nous allons rentrer aujourd’hui dans le cœur du défi !
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Mais comment définis-tu alors le cœur du problème PAPY ?
-« Ce sont les théoriciens qui le définissent PIERRE ! Ce sont eux qui dans un premier temps déterminent en le mesurant le bilan thermique d’une réaction de synthèse par fusion nucléaire de type ,par exemple :
A (z=N) + n ( ou α ou p ou B etc) >>>C( z=N+k) +/- q MeV
Et on a des surprises sais –tu ??! La fusion du fer est endothermique !! C’est-à-dire que tous les éléments de Z supérieur à 56 pourraient déjà en théorie rendre de l’énergie par fission et perdre de la masse ( voir ma courbe sur la photo ci-aprés ) ….. Notre déconstruction est en marche PIERRE : c est la radioactivité des éléments transuraniens !
(La liaison nucléaire est généralement décrite comme une manifestation résiduelle entre nucléons de l'interaction nucléaire )
Mais surtout dans un deuxième temps les théoriciens et les expérimentateurs essaient de découvrir les limites de la force qui maintient l’assemblage de tous ces nucléons p et n dans un noyau donné dans un état stable ….. Et cette force PIERRE ,je ne doute pas que tu en aies entendu parler , c’est……
-« C’est en langage quantique PAPY ce que vous appelez l’interaction forte …..Et j’en déduis qu’elle est de nature attractive puisqu’ elle maintient les neutrons et les protons collés entre eux , et ceci malgré la répulsion des charges +1 des protons …..
-« Hola PIERRE pas toujours , c est plus compliqué que ça ! On peut montrer que quand une interaction se fait (entre 2 particules identiques au repos et sans que leur spin intervienne) par échange de bosons de spin pair ( c est a dire de valeur 0 ou 2 donc), l’interaction forte est attractive alors que quand le spin est impair (1), elle devient répulsive.
Quand le nombre de nucléons ( p et n ) augmente dans un élément , les choses se compliquent car ces nucléons p et n ne sont pas des particules élémentaires : ils sont chacun d’eux composés de quarks de charge électrique + OU - , ainsi que de charges de couleur variable ( par convention rouge , bleu , vert , anti bleu , anti vert , anti rouge ) ….. Tu es ainsi conduit à distinguer deux types d’interaction forte : la principale , celle qui s’exerce PAR DES GLUONS entre les 3 quarks entre eux et qui les maintient dans leur prison ( proton ou neutron ) et une autre forme , dénommée « interaction forte résiduelle entre nucléons » ….. Plus faible et qui décroit avec la distance entre les p et les n voisins quand le Z augmente et qui se fait par des pions ……
-« Qu’est ce c’est PAPY, cette bête-là ? …
-« .Mes 2 figures te le montrent : l’interaction forte, entre nucléons, peut être modélisée à basse énergie, par échange de pions ( un quark et un anti quark donc de spin 0)qui "se baladent" entre voisins!!!!. C'est ce qui explique la cohésion de ces noyaux malgré la répulsion entre protons de même signe de charge …..
La conséquence de tout cela est que la déconstruction d’un élément peut résulter d’un choc énergétique délivré soit par un rayonnement de valeur plus importante que la valeur de cette interaction forte résiduelle , soit par une machinerie humaine amenant des particules telles que des protons dans un état si élevé en énergie que leur choc avec les éléments de la cible va faire tout exploser ( au LHC/ CERN par exemple ) !
-« Et où peut-on trouver dans l’UNIVERS des rayonnements assez puissants pour cela ,PAPY ?
-« On y arrive PIERRE !C EST CA QUI INTERESSE JJM !!!!!
A suivre