La comtesse de Ségur

~~son père et son mari En 1799, naissait notre héroïne. Sophalta Feodorovna Rostopchine Faisait partie d'une classe privilégiée. Son parrain était le tsar Paul Ier. Et voyez comme c'est piquant, Elle descendait de Gengis Khan ! Son père, Théodore, Gouverneur De Moscou, fut l'instigateur Du gigantesque incendie De la ville aux cent dômes d'or Qui a humilié Napoléon Premier À l'issue de la campagne de Russie. Voici comment il s'y prit : Après avoir mis à l'abri Les élites fortunées, Il a fait évacuer les blessés, A organisé l'exode de la population. Puis des prisons, il fit sortir les condamnés Et des asiles, les aliénés Il demanda à ces malheureux Répartis dans la cité De tout brûler autour d'eux Sans hésiter Quand Napoléon est arrivé À Moscou, la ville comptait Moins de quinze cents Habitants ! À quatre ans, Sophie parlait anglais Italien, russe et français, Elle dessinait admirablement Et débordait de vitalité. À quinze ans, Elle aimait confectionner Ses robes et dominos, Jouait fort bien du piano, Piquait des fous rires jubilatoires Et avait déjà écrit plusieures histoires. Le fils de Joseph de Maistre, L'homme de lettres, Un jour, la demanda en mariage. Refus paternel : " Tu n'as pas l'âge. " Peu après Eugène de Ségur se déclarait. Il l'épousa, lui donna Huit enfants, Et la trompa Souvent. Vers 1836, La comtesse fut prise De terribles migraines. Elle ne parlait plus qu'avec peine. Pour exprimer sa pensée, Elle était souvent forcée De recourir à des dessins. Pour une femme de lettres, quel destin ! En 1855, Hachette Achète Tous ses manuscrits. Les malheurs de Sophie Ne sortirent Que pour ses soixante ans. En 1866, la comtesse se retire : Le tiers ordre de saint François Lui ouvre les portes de son couvent Et la reçoit Sous le nom de Marie-Françoise du Sacrement. La comtesse a publié vingt romans, Un livre de médecine Un évangile, une bible, des comptines...