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Yorgos Lanthimos nous plonge dans un futur effrayant où chaque célibataire est arrêté, emmené à l’Hôtel et contraint de trouver l’âme sœur en 45 jours sous peine d’être transformé en l’animal de son choix. On retrouve alors un Colin Farrell méconnaissable, forcé de rejoindre l’Hôtel après s’être fait quitter par sa compagne.
Lorsque la directrice des lieux lui demande en quel animal il voudrait être changé s’il venait à échouer, il répond "a lobster" (un homard). Car tout comme le homard, il aime la mer et aimerait pouvoir vivre plus de cent ans, avec un sang bleu, semblable à celui des aristocrates. Son caractère nonchalant finit par voler en éclats et pousse le personnage à changer ses plans: s’enfuir pour rejoindre des résistants, les Solitaires.
Après 1h58 de génie absurde il est impossible de discuter le Prix du Jury remporté au Festival de Cannes 2015. Yorgos Lanthimos a une nouvelle fois abordé les relations humaines de manière décalée et délicieuse. Qu’est-ce que représente l’amour pour l’Homme? Comment le définir? Est-il universel ou bien unique à chaque individu? Ce long-métrage hors norme ne peut laisser le spectateur indifférent.
Brut et fort, "The Lobster" reflète assez bien les dessous du tournage: des acteurs pas maquillés, des improvisations, un tournage en lumière naturelle, les paysages farouches de l’Irlande et en rôle principal, un Colin Farrell déterminé, présent du premier au dernier jour de tournage, qui n’a pas hésité à prendre 20 kilos pour le rôle. Yorgos Lanthimos offre un cinéma magique, brut et vivant: vivement le prochain.