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La révolution digitale
1) la baisse de la production d’électricité en Europe ;
2) des conditions météorologiques favorables avec une année record pour les températures en Europe;
3) la baisse de la part des sources non renouvelables fortement carbonées dans la production d’électricité ;
4) la hausse de la part des sources renouvelables dans le mix énergétique, en dépit d’une légère baisse de la production en absolu.
A la veille de la COP 21, le facteur carbone atteint son niveau le plus bas depuis 2001 pour les producteurs d’électricité européens En 2014, la production d’électricité du panel de 20 entreprises a baissé de 97 TWh, passant de 2042 TWh à 1945 TWh, soit une baisse de 4,7% par rapport à 2013. Trois entreprises ont réduit leur production d’au moins 10 TWh : E.ON (-27 TWh), Engie (-23 TWh) et le Groupe EDF (-10 TWh). « C’est la 5ème année de baisse continue de la production pour les entreprises du panel, malgré un contexte économique plus favorable en Europe cette année. En revanche, l’impact de la météorologie sur la production d’électricité est certain : l’année 2014 a été l’année la plus chaude jamais mesurée en Europe. Enfin, le progrès technique et les évolutions des habitudes de consommation ont probablement contribué à cette baisse de la production, même si ce phénomène est difficilement quantifiable », souligne Olivier Muller, directeur au sein du département Développement Durable de PwC. Les émissions de CO2 ont, elles, baissé de 10,2% par rapport à 2013 soit 69 Mt CO2. RWE demeure depuis 2001 le premier énergéticien européen émetteur de CO2, avec 136 Mt CO2 en 2014, malgré une baisse de ses émissions de 4,7 Mt CO2. Les émissions de RWE représentent à elles seules plus de 22% des émissions du panel. Depuis 2013, les cinq plus gros émetteurs de CO2 parmi les entreprises du panel de PwC restent les mêmes, mais le classement évolue : le groupe E.ON passe de la 2nde place en 2013 au 4ème rang en 2014 grâce à une baisse conséquente de 21% de ses émissions (soit 16,4 Mt CO2). Vattenfall et Enel deviennent les 2ème et 3ème plus gros émetteurs du panel en dépit d’une légère baisse de leurs émissions : 2,6% pour Vattenfall (1,9 Mt CO2) et 0,2% pour Enel (0,2 Mt CO2).
Enfin, EDF conserve sa 5ème place malgré une baisse importante de 21% de ses émissions (13 Mt CO2). Les variations d’émission de CO2 des entreprises du panel s’expliquent par des raisons à la fois structurelles et conjoncturelles. Si la situation de chaque entreprise du panel est unique, un trait commun important est à souligner : toutes ont diminué leurs émissions en 2014.La moyenne européenne du facteur carbone s’établit à 313 kg CO2/MWh en 2014, contre 332 kg CO2/MWh en 2013, soit une baisse de 19 kg CO2/MWh – la valeur la plus basse observée depuis 2001. Cette baisse est due à 83% à l’amélioration du facteur carbone non renouvelable (de 402 kg CO2/MWh en 2014 comparé à 422 kg CO2/MWh en 2013) et à 17% à l’augmentation de la part d’énergie renouvelable dans la production du panel (de 21,3% en 2013 à 22,1% en 2014).
En 2013, l’augmentation de la part d’énergie renouvelable contribuait à un tiers à la baisse du facteur carbone, ce qui confirme la tendance observée en 2014 : la baisse de l’impact CO2 des énergéticiens est due relativement plus à un mix énergétique non renouvelable moins chargé en carbone (globalement moins de charbon et de gaz, plus de nucléaire) qu’à un vrai effort en faveur de la production d’énergies renouvelables. Si toutes les sociétés du panel ont réduit leurs émissions, quatre sociétés ont vu leur facteur carbone augmenter. A contrario, on observe des résultats spectaculaires parmi les 16 autres sociétés du panel, comme une baisse du facteur carbone de 67% pour Statkraft ou de 42% pour Fortum. PwC souligne la contribution du groupe EDF au maintien d’un facteur carbone européen relativement bas. En effet, sans EDF, le facteur carbone européen du panel serait plus élevé de 32%, passant à 413 kg CO2/MWh. Cela s’explique par le poids d’EDF dans le paysage énergétique européen (EDF produit un volume 3 fois supérieur au numéro 2 RWE) et par l’importance considérable du nucléaire dans son mix énergétique.