Il n’y a, normalement, pas plus neutre que des données, la fameuse data. La data est, dit-on impersonnelle. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, dit-on aussi, ce qui est faux. La data n’a de sens que si elle est couplée à du storytelling : quand les données racontent une histoire.
Par contre, étant donné leur nature particulière, les data nécessitent une approche storytelling différente des autres types d’éléments, pour être aussi engageantes que n’importe quelle autre histoire.
Voici 4 moyens de faire du data storytelling :
L’approche réductive :
Pour comparer, prenons une montagne de type pic. Plus on gravit la montagne, plus son ampleur se réduit parce qu’elle est de forme conique. C’est exactement la même chose pour ce type d’histoire.
On commence par donner un chiffre assez général, global, et ensuite, on va progressivement réduire le champ de ce chiffre, pour évoquer des données toujours plus précises. Par exemple, si on prend le nombre des utilisateurs de Facebook, la deuxième donnée dévoilée pourra être celle du pourcentage de personnes qui utilisent entre autres leur téléphone mobile pour aller sur Facebook, puis la troisième donnée, le pourcentage de ces personnes qui n’utilisent que leur mobile pour se connecter au réseau social etc.
Le cycle :
Le mouvement cyclique est particulièrement intéressant et simple à utiliser. Une première donnée en amenant une deuxième, qui elle-même génère la troisième… Et à la fin du cycle, on recommence, façon mouvement perpétuel.
Le voyage :
Là aussi, beaucoup de simplicité. Et un retour aux sources du storytelling, puisque l’histoire conçue comme un voyage date des philosophes de l’Antiquité grecque. Un voyage a donc un début, un milieu et une fin. On peut évoquer un cheminement de cette manière : le cycle de l’eau, de la source jusqu’à la station d’épuration, le cycle des déchets…
L’entonnoir :
Le principe est assez ressemblant à l’approche réductive. Mais ici, ce n’est pas une réduction en se centrant sur des portions dont il s’agit. Au bout de l’entonnoir, il y a le fond de la bouteille, le milieu et le sommet et l’idée est ici d’explorer les possibilités de passage du fond jusqu’au sommet,, ce qui n’est pas possible avec l’approche réductive, dont la logique est inverse. Le choix entre l’un et l’autre se fait donc surtout en fonction de la nature du message que l’on veut transmettre avec notre data storytelling.
Pour se familiariser avec le storytelling de manière opérationnelle