La semaine dernière, les amateurs de hard vêtus de noir (notez l’effort de description) avaient deux rendez-vous en Suisse romande. Le premier était le concert de l’américaine Chelsea Wolfe mardi à l’Amalgame et le second celui des suédois de Ghost jeudi à l’Usine ; toutes deux uniques dates suisses. Je ne vous parlerai ici que de la première car non, je ne me suis pas rendue à l’Usine comme les 2/3 de mes connaissances car pour moi, ce groupe reste un mystère. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé et j’aimerais beaucoup qu’un jour quelqu’un m’explique ce qu’il y a de si génial chez eux (hormis leur look). Parenthèse totalement subjective refermée.
Cela faisait un certain temps que je ne m’étais pas rendue à l’Amalgame, et plus longtemps encore que je n’avais vu la salle aussi remplie. Beaucoup de têtes connues, le fait que le concert ait lieu un mardi soir n’a nullement réfréné les ardeurs. Le groupe d’ouverture, A Dead Forest Index, venait tout droit de Nouvelle Zélande. Juste deux mecs avec leurs instruments. De plus en plus, je voue un amour certain pour les groupes qui, à deux ou trois sur scène tabassent bien plus qu’un mur d’amplis Marshall ou offrent au public de vivre un moment privilégié. Le set envoûtant des néo-zélandais était le prélude idéal à ce qui allait suivre. Une merveilleuse découverte.
Malade depuis plusieurs jours, Chelsea Wolfe a annulé notre interview pour économiser sa voix. Fiévreuse mais debout, la voici sur scène, guitare en mains, yeux fardés d’un noir intense, prête à envoyer la puissance de son rock gothique, dark à souhait mais teinté d’un esprit folk, américain, californien. La clarté de sa voix plane au-dessus des tourbillons de basses volontairement saturées et des sons émis par sa guitare accordée dans des tons d’outre-tombe. Un régal. Plongée directe et enivrante dans l’univers d’une icône de la musique et la mode dark. Magique !
Le concert était magnifique. Je suis repartie de cette soirée avec certes, bien trop de bières ingurgitées pour un mardi soir, mais surtout avec trois vinyles sous le bras et le sentiment d’avoir assisté à un événement unique. Merci!
(Photos © SDZN)