Paris, novembre 2015
Ce n'est pas que l'imagination tango ne soit jamais venue à Gregorio Manzur, arrivé de Mendoza pour consacrer sa vie au roman, au théâtre, au taiji, à la littérature policière, et à bien d'autres choses au fond. Mais le voilà maintenant qui se souvient de la poésie envoutante des pas glissés, de l'étrangeté des relations dansées, des ivresses marquées au rythme du bandénéon de Pablo Nemirovsky. Et puisqu'il était dit que la nostalgie allait s'insinuer dans ce mouvement du temps, il était inévitable que le violoncelle d'Agnès Vesterman accompagne ce parcours du pas à pas, afin de guider l'autre au cœur de la magie du vertige amoureux.
Lecture-concert
Lundi 30 novembre 2015, à 19 heures
Maison de l'Amérique latine
217, bd Saint-Germain 75007 Paris
EL VINO DE LA ILUSIÓN
Zulema baila el tango
bien cerradito
mientras me alza en vuelos
el bandoneón.
No sé si son sus pasos
que no hacen ruido
tejiendo en las baldozas
una pasión.
Mi mano en su talle
va guíando el deseo
que ella ilumina
con su vaivén.
Zulema baila el tango
en carne viva
y razga entre suspiros
mi corazón.
Vámonos al cielo
Zulema, unidos,
donde florezca el vino
de la ilusión.
Y así bailando el tango
bien cerraditos
mientras nos alza en vuelos
el bandoneón.
Zulema baila el tango
bien cerradito
mientras me lleva al cielo
del bandoneón.