Originaire de N’Djamena, Senoussi a obtenu une bourse pour pouvoir étudier le génie civil en Algérie, à Tizi Ouzou, pour 5 ans, ce cursus long n’existant pas au Tchad. Une fois son diplôme d’ingénieur en poche, il retourne au Tchad pour enseigner à l’Ecole Nationale des Travaux Publics, puis travaille pour une entreprise privée de génie civil, notamment comme conducteur de travaux pour la construction de trois grands barrages dans la région de Biltine, à l’Est du Tchad.
Après cette expérience, Senoussi a souhaité s’orienter vers le milieu humanitaire. Présent en Algérie lors du tremblement de terre et des inondations qui ont ravagé le pays, il a vu de près l’action des ONG et avait déjà envie de s’y consacrer, de se sentir utile aux populations dans le besoin, et de pouvoir également voyager et connaître différentes cultures.
Il postule donc en 2006 chez Première Urgence comme ingénieur construction pour les « Projets à Impact Rapide » (PIR) financés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et destinés aux populations hôtes dans l’Est du Tchad. Il passe ensuite assistant coordinateur pour la construction, supervisant toujours les PIR mais également d’autres projets incluant des volets construction. Après avoir défini le cahier des charges et les spécificités techniques du projet, il sélectionne les entrepreneurs sur appel d’offre. Son rôle consiste ensuite à effectuer le suivi des normes et des prescriptions techniques. Il est également l’interlocuteur auprès des autorités pour ce type de projet.
En 2007, il a ainsi dirigé la construction de 79 écoles hangars dans les départements du Ouarra et de l’Assoungha, à destination des populations hôtes et déplacées, projet financé par le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). En 2008, les projets PIR concernent la construction d’infrastructures et le renforcement du système d’adduction d’eau à Adré, à la frontière avec le Soudan, ainsi que la construction d’une école et de deux puits dans le département du Ouarra. Une vingtaine d’écoles hangars seront également créées dans le cadre de ce projet.
Après ces deux ans au sein de l’équipe Première Urgence au Tchad, le bilan est plutôt positif. Senoussi aime particulièrement le contact avec la pratique, le « terrain ». Il aimerait pouvoir, à l’avenir, profiter des opportunités d’expatriation des personnels nationaux proposées par Première Urgence pour partir en mission à l’étranger, vers de nouveaux horizons.
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