Un cas d’influenza aviaire est confirmé, au 25 novembre, dans une basse-cour en Dordogne, par le Ministère de l’Agriculture. C’est une mortalité anormale qui a suscité l’attention et a entraîné immédiatement la réalisation de prélèvements pour analyse par la Direction départementale de la protection des populations. La confirmation du cas d’influenza aviaire a été établie dans la soirée du mardi 24 novembre par l’agence nationale d’évaluation des risques (Anses) et la souche du virus a pu être identifiée.
Il s’agit d’une souche H5N1 hautement pathogène pour les volailles. Le séquençage de la souche est en cours mais il semble s’agir d’une souche déjà détectée en Europe qui présentait jusqu’alors un profil faiblement pathogène. Fin 2007 et 2008, des cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) à virus H5N1 avaient en effet été identifiés dans 2 pays voisins de la France, le Royaume-Uni et la Suisse. L’absence de nouveau cas depuis février 2008 avait entrainé l’arrêt des mesures de sécurité lises en place, en France dans les zones limitrophes.
Des mesures d’urgence : A confirmation de ce cas français, le plan national d’intervention sanitaire d’urgence, conformément aux dispositions européennes et internationales, a été activé. Parmi les mesures, l’instauration de zones de protection et de surveillance respectivement de 3 km et 10 km autour de l’élevage a été mise en œuvre. Le Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale se réunit le 26 novembre afin de mobiliser l’ensemble des acteurs concernés et de s’assurer de l’application immédiate des mesures de protection et de gestion contre l’influenza aviaire.
Quels risques en santé humaine ? L’ANSES, à titre de précaution, afin d’évaluer la dangerosité potentielle de la souche pour l’homme. On sait bien que certaines souches de sous-type H5 peuvent être potentiellement » pandémiques « , en raison de cas humains rares mais documentés. On se souvient également des recherches sur le » supervirus H5N1 « .
Cependant, on peut aussi rappeler que la grippe aviaire n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.
Source: Communiqué du 24 novembre 2015 du Ministère de l’Agriculture
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