Jeff Bezos a déployé la première fusée réutilisable au monde

Publié le 24 novembre 2015 par _nicolas @BranchezVous

Au risque de déplaire Elon Musk, c’est l’entreprise de Jeff Bezos, Blue Origin, qui est parvenu à faire atterrir la première fusée réutilisable au monde.

Bien entendu, l’homme d’affaires et fondateur d’Amazon n’a pas manqué de faire la promotion de l’exercice réussie. Alors qu’il est inscrit sur Twitter depuis 2008, Bezos a attendu jusqu’à ce matin avant de diffuser son premier message.

The rarest of beasts – a used rocket. Controlled landing not easy, but done right, can look easy. Check out video: https://t.co/9OypFoxZk3

— Jeff Bezos (@JeffBezos) November 24, 2015

Une page importante de l’histoire de la conquête spatiale s’écrit donc aujourd’hui avec le premier test d’aéronef à décollage et atterrissage verticaux réussi.

Si certains s’amusent ces dernières années à décrire ce type de projet comme le rêve d’excentriques milliardaires, les recherches dans ce domaine sont les balbutiements d’une potentielle industrie du tourisme spatiale qui intéresse plusieurs grandes entreprises, notamment SpaceX (Elon Musk) et Virgin Galactic (Richard Branson).

De son côté, l’entreprise de Musk a déjà tenté à quelques reprises de faire poser sans dommage sa fusée Falcon 9 sur une barge flottante au milieu de l’océan. Malheureusement, chaque tentative s’est soldée par un échec, attribuable à l’angle d’approche et les vents latéraux). Bon joueur, le fondateur de Tesla a tout de même félicité Bezos et son équipe pour leur exploit.

Congrats to Jeff Bezos and the BO team for achieving VTOL on their booster

— Elon Musk (@elonmusk) November 24, 2015

Comment expliquer cette surprise de Blue Origin? C’est que, contrairement à SpaceX, la société de Bezos n’a aucun partenariat avec la NASA, ce qui lui aurait permis de travailler en toute confidentialité. La fusée en question, nommée New Shepard, s’est ainsi déplacée à la vitesse de Mach 3,72 (environ 4 500 km/h) pour atteindre une altitude de 100 km, soit à la ligne de Kármán, la frontière du ciel terrestre et de l’espace.