Un grand tour du Bois de Boulogne!

C'est un départ digne du savant Cosinus que j'ai effectué ce matin, alors que je m'élançais sur la Traversée de Paris numéro 1 par le GR Pays. Je me suis tout simplement trompé de chemin et du coup j'ai réalisé un joli grand tour du bois de Boulogne à la place! 

Il faut dire que j'ai des circonstances atténuantes quant à cet égarement: ce matin, en arrivant à la porte Dauphine, il fait un temps à ne pas mettre un randonneur dehors. Une pluie froide, 4 degrés au thermomètre mais de ce froid qui se plaît à rentrer dans chaque interstices de vos vêtements. A vous coller à la peau. Un temps où le seul prétexte pour se balader est de tester ma dernière doudoune T, prévue pour les grands froids. Elle est assez efficace. 

Comme je suis fièvreux depuis hier soir, la forme n'est pas non plus excellente et par ce temps, je vais marcher un peu façon zombi. Surtout, je laisse prudemment mon topo guide dans ma poche, afin de ne pas le tremper. Mal m'en prend: je suis sans malice les balises jaunes et rouges du GR pays... Mais celles-ci m'entraînent en fait, au bout de quelques kilomètres, sur un autre circuit, le "grand tour du bois de Boulogne". Comme je suis dans le coaltar et que le temps est vraiment mauvais, je ressors bien plus tard, parce que ça me parait tout de même bizarre d'être encore dans le bois, mon topo. Je me localise sur mon téléphone et mon erreur est confirmée. Je n'ai plus qu'à continuer ce joli tour du bois, où j'ai tout de même parcouru pas loin de 20 kilomètres.

D'ailleurs, ce circuit méritera à coup sûr un nouveau passage, les beaux jours revenus. Je me suis aussi laissé bercer par la douceur de ce parcours entre bois et lacs. Moi qui encore un néo-parisien, je suis rassuré de trouver cette presque-nature si près de la ville. Mon besoin inextingible de grands espaces, que je peux bien sûr nourrir à chaque voyage, peut donc tout de même se nourrir un peu ici. C'est bien, surtout dans le climat tendu qui règne sur Paris depuis les horreurs du 13 novembre. 

Car c'est quand même un parcours bucolique que j'ai marché aujourd'hui. Mes rencontres, si j'excepte quelques joggueurs courageux et quelques prostituées sous leurs parapluies, furent essentiellement animales. Deux écureuils qui se chamaillent sur un arbre, deux chats noirs et blancs dans le joli jardin de Bagatelle, noyé de pluie, un cheval et son cavalier près de Longchamps. 

Je rejoins donc, un peu bêta mais ce n'est pas grave, la porte Dauphine. Trop fatigué pour continuer, j'ajourne ma traversée et l'opération second souffle de DBDB. Je repartirai demain ou jeudi, selon la forme et la météo!