Les activités portuaires garderont une importance stable dépassant annuellement le million et demi de tonnes avant une chute vertigineuse lors du dernier conflit mondial.
Puis avec des aménagements successifs, la croissance grimpera en flèche, en grande partie grâce aux hydrocarbures ; cela jusqu'en 1986 et la fermeture des raffineries de Frontignan. Mais Sète est devenue aussi un port de voyageurs et une station touristique.
Si Marseille l'a concurrencée sur la plan du commerce, la patrie de Paul Valéry a pris sa revanche en devenant aussi le 1er port de pêche français de la Méditerrannée.
Dès 1720, les Catalans avaient introduit la technique du gangui (la traîne) et celle de la palangre tout en allant pêcher plus au large.
Puis au XIXè siècle, les italiens constituèrent la majeure partie des équipages pour la pêche en mer, tandis que les matelots français restaient généralement sur l'étang et que l'ostréiculture en était à ses premiers essais. Le chalutage est ensuite venu, et enfin le temps des sonars, sondeurs et autres merveilles... Sète garde son rang.
Hormis cela, Sète pourrait être jalouse du Vieux Port ou de cette "Venise Provençale" si bien chantée. Mais de la Pointe Courte au Lazaret, le mot de passe semble rester celui des félibres du début du siècle : "Sian de Cete, sian de Sant Clar, sian dou Bourdigou, nous viran pas".
Et l'écrivain Maurice CHAUVET a dépeint le Sétois comme "un non conformiste, un satirique spirituel à la moquerie facile, à l'imagination vive, un fabulateur qui invente avec aisance des histoires qui font rire".
Le petit cabanon Marseillais ! Enfoncé par les cinq cents "baraquettes" que comptait Saint Clair au siècle dernier et dont une trentaine étaient des cabarets.