Car si la commotion cérébrale est une pathologie importante en médecine du sport, ses signes et symptômes sont souvent subtils et son diagnostic difficile. De plus, une grande partie des sportifs victimes de commotion cérébrale pourra souffrir de symptômes persistants durant plusieurs mois, dont certains troubles cognitifs. Pouvoir poser un diagnostic sûr de lésions cérébrales et identifier les sportifs à risque de symptômes durables permettrait une meilleure prise en charge de ces blessures.
L’équipe de l’Université de Pennsylvanie avait préalablement découvert que les niveaux sanguins élevés d’une protéine du cerveau, SNTF, pouvaient prédire le risque de problèmes dans la récupération d’une commotion cérébrale. SNTF était donc déjà suggérée comme prédicteur de mauvais résultats cliniques sas être associée à une caractéristique en particulier de la lésion cérébrale. Ici les chercheurs démontrent par analyse du sérum de 18 participants victimes de commotion vs 16 témoins sains que la protéine SNTF est un marqueur de lésion axonale diffuse, une caractéristique reconnue et fréquente de lésion cérébrale traumatique. Les cerveaux des participants victimes de traumatisme ont également été observés à 6, 48 et 72 heures de la commotion.
Un biomarqueur de lésion axonale : SNTF, produite dans les fibres nerveuses endommagées profondes dans le cerveau, s’avère un bon biomarqueur de lésion axonale diffuse et donc de traumatisme cérébral, léger à sévère, à tous les points de l’analyse. De nouvelles données qui soutiennent la faisabilité d’un test sanguin capable, à partir de SNTF de détecter des lésions axonales diffuses chez les sportifs blessés, ce qui faciliterait le diagnostic et la prise en charge. Une recherche qui confirme également, concluent les auteurs, qu’un impact au cerveau même » modéré » peut parfois entraîner des dommages sévères et durables, voire permanents.
Source:Acta Neuropathologica Journal 20 November 2015 DOI 10.1007/s00401-015-1506-0 SNTF immunostaining reveals previously undetected axonal pathology in traumatic brain injury