BOUMERDES - La garantie d'un climat d'affaires approprié est nécessaire pour renforcer la compétitivité de l'économie nationale sur le double plan interne et externe, ont estimé lundi à Boumerdes les participants au 4ème séminaire international sur "La qualification industrielle et les enjeux de développement des économies arabes, cas de l'Algérie".
L'universitaire de Bouira Ouarab Ali a mis en exergue, dans son intervention, les efforts de l'Algérie dans l'introduction de modifications dans son économie, aux fins de se mettre au diapason des changements mondiaux en cours, avant de relever que le climat des affaires "n'est pas incitatif à la productivité et au rendement et ce en dépit de tous les programmes de réformes adoptés en la matière".
Cet universitaire en veut pour preuve le classement mondial de la compétitivité, publié par le Forum économique mondial (FEM), qui "place l'Algérie parmi les pays à la traîne en matière d'innovation de son système éducatif et de l'enseignement supérieur."
C'est pourquoi, il a appelé les autorités concernées à "ne pas se contenter de la mise en place de politiques promotionnelles du climat des affaires", mais d'oeuvrer en plus au "suivi de leur mise en application sur le terrain, tout en accordant d'avantage d'intérêt au renforcement de la compétitivité de la production nationale, à l'échelle locale et mondiale".
M. Ouarab a aussi plaidé pour une complémentarité avec l'économie mondiale, tout en tirant profit des accords commerciaux facilitant les échanges, l'ouverture des marchés mondiaux devant les exportations, ainsi que l'attraction des investissements étrangers.
Dans leur étude sur le "rôle du climat d'affaires et le renforcement de la compétitivité économique", les universitaires de Boumerdes Ounis Abdelmadjid et Ben Yahia Hamid ont estimé que les indices publiés par les institutions mondiales, pour évaluer le climat des affaires, des investissements et de la compétitivité, sont d'un "grand intérêt" tant pour les décideurs, les hommes d'affaires comme pour les investisseurs, et ce en dépit de leurs insuffisances.
Selon le président du comité d'organisation de la 4ème édition du séminaire, Debch Ahmed, la manifestation se propose d'aborder une problématique de développement complexe dans les pays arabes, dont l'Algérie, relative à leur "incapacité de mettre en place de véritables industries productrices".
La contribution des secteurs industriels dans le produit local de ces pays demeure "très faible et marginale en dépit de leurs tentatives répétées à redresser la situation", a-t-il relevé.
La rencontre participe également à "l'approfondissement de la recherche des véritables bases de développement de nouveaux tissus industriels, parallèlement à la réhabilitation des industries arabes déjà existantes, et le moyen de leur transformation en des cadres organisationnels, pour la distribution de la rente, et de bases productrices de la richesse", a-t-il ajouté.
Plusieurs axes sont portés au menu de ce séminaire de deux jours, organisé par la faculté des sciences économiques, commerciales et sciences de la gestion, dont la "réhabilitation de l'industrie arabe", "l'industrie algérienne : lecture évaluative du processus de développement" et le "climat d'affaires en Algérie, et les facteurs d'attractivité industrielle".