Par Sarah J Cohen - 23/11/2015 | 5:07
Les enquêteurs ont récupéré à l'intérieur de l'hôtel Radisson Blu des objets qui donnent des indications, dont de nombreuses douilles de balles. Trois personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'attaque seraient "activement" recherchées.
Différents témoignages recueillis sur place, rapportent que les assaillants étaient des étrangers qui parlaient l'anglais et avaient la peau noire, mais leur nationalité n'a pas encore pu être déterminée.
Les autorités maliennes pensent que ces assaillants ont pu bénéficier de complicités maliennes dans l'exécution de leur attaque.
L'hôtel Radisson Blu est toujours placé sous forte surveillance des forces maliennes, incluant des tireurs d'élite positionnés sur les toits.
L'attaque a été revendiquée par le groupe djihadiste " Al Mourabitoune " dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, dont la mort a été annoncée à maintes reprises mais sans être confirmée, avec la participation d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
Le Radisson Blu, hôtel chic fréquenté par des diplomates, des hommes d'affaires et des expatriés, a été attaqué vendredi matin par des hommes armés qui y ont retenu en otages quelque 170 clients et employés avant l'intervention des forces maliennes, avec l'appui d'agents de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, et de militaires français et américains présents au Mali.
Le bilan de l'attaque diffère selon les sources. Le gouvernement malien parle de 19 morts, 18 clients dont 14 étrangers, et un gendarme malien en plus de deux assaillants tués. Des sources militaire et policière maliennes par contre parlent de 27 morts sans compter les assaillants. Le deuil national de trois jours décrété par le Mali en mémoire aux victimes de l'attaque, sera également observé par solidarité par le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée, tous des pays voisins du Mali.