Comme je vous l’ai annoncé il y a quelques temps, je souhaite ouvrir ce blog à des manageurs, entrepreneurs, responsables de Communication, Ressources Humaines qui croient en la nécessité de communiquer dans la vie de l’entreprise. Nous commençons cette série aujourd’hui. Dans les prochains jours, ce sera une femme passionnée de Communication et de Ressources Humaines qui témoignera. Nous irons ensemble dans tous les milieux économiques. Nous ferons aussi témoigner des collaborateurs, des représentants du personnel. Bref, l’entreprise ce sont des femmes et des hommes. C’est un peu bête ce que je dis, mais bon… j’y crois…
Eric Thuillez est Directeur Général du GIC (3ème organisme collecteur du 1% en France). Le monde du 1% est sous les feux de l’actualité. C’est un monde qui bouge, mais le Gic aussi est entrain de changer, de transformer son organisation pour mieux satisfaire encore ses clients. Communication, management, changement… Eric Thuillez nous livre, plus que son expérience, une conviction.
CLV : Pour être DG faut-il être communicant ?
ET : Dans une structure où rien ne bouge, vous pouvez être un Directeur Général et donner peu d’importance à la communication ! Mais dans une entreprise en mutation, un DG doit donner du sens, expliquer les changements, motiver à la fois son encadrement mais aussi tous les collaborateurs. Ne pas dire où l’on va ? Comment on y va ? Avec quel calendrier ? C’est l’échec assuré. Il faut associer son équipe de direction en amont et ensuite expliquer, expliquer toujours expliquer ! Redire que toutes les actions mises en place le sont dans le cadre d’un projet d’entreprise. Tout se tient.
CLV : Est-ce que pour vous la communication est un métier ?
ET : Mais quelle question ! Bien sûr que c’est métier ! Mais la communication n’appartient pas uniquement aux personnes qui en ont la fonction dans l’entreprise. Pour moi, la communication c’est une compétence à acquérir pour toutes les personnes qui sont en responsabilités dans la société. Il ne peut y avoir une bonne communication si l’encadrement n’intègre pas cette dimension dans sa fonction. Encadrer c’est manager, manager c’est aussi communiquer !
CLV : Même avec la meilleure volonté du monde y-a-t-il des écueils à éviter ?
ET : D’abord le temps. Le rythme du changement n’est pas le même et n’est pas perçu de la même façon pour tous les collaborateurs. C’est tout à fait normal, il n’y a rien d’anormal dans tout cela. Il faut du temps pour que les organisations se mettent en place. L’important c’est que des résultats tangibles soient rapidement lisibles, visibles pour les salariés pour qu’il vous croit.
CLV : Est-ce suffisant ?
ET : Il y a les aspects organisationnels, mais il y aussi les aspects culturels. Il faut faire évoluer les mentalités, il faut aussi du temps, beaucoup de temps. L’idéal c’est une évolution parallèle entre l’organisation et les mentalités, mais c’est un vœu pieu ! Cela n’existe pas.
CLV : Est-ce que les clients parfois n’aident pas à l’accélération de tous ces changements ?
ET : Ce sont souvent les clients qui nous « obligent » à changer ! Et c’est très bien ! Mais n’oublions pas que pour que les clients soient satisfaits il faut des collaborateurs qui, en interne, se sentent bien, comprennent les transformations et les admettent. Et là, je vous le redis, c’est d’abord une affaire de management donc de communication !