On apprend également la mort d’Abdelhamid Abaaoud, l'instigateur présumé des attentats du 13 novembre, lors du raid mené en Seine-Saint-Denis la veille par les forces de l’ordre, grâce à un renseignement émanant du Maroc. Manuel Valls, au JT de 20 h sur France 2, évoque une possible remise en cause de l’espace Schengen, tandis que le Figaro estime que "Le code de Schengen est aujourd'hui dépassé par les événements, et surtout battu en brèche". Bernard Cazeneuve appelle l’Europe à "se doter d'outils performants, sûrs et rapides afin de mieux contrôler nos frontières extérieure" rapporte Jean-Jacques Mevel dans son article intitulé "Terrorisme: l'Europe sans frontières en accusation". "Les Français veulent obtenir vendredi un contrôle systématique et approfondi des frontières extérieures de l’Union, mais aussi aux frontières intérieures, pour les pays ayant rétabli leurs contrôles. Cette mesure concernerait les aéroports et les ressortissants de l’Union européenne" indique encore Le Monde, et que lopinion.fr précise: "Craignant de créer un précédent, la Commission s’y refuse pour le moment, estimant que le Code est assez souple pour permettre une marge d’interprétation; elle pourrait cependant présenter des amendements à la faveur de ses propositions pour des garde-frontières européens attendues fin 2015 ou du futur paquet sur les "frontières intelligentes" prévu d’ici mars 2016".
Si en France l’actualité n’est guère réjouissante, il en va de même dans le reste du monde. Reporterre.net annonce que le Brésil est frappé par la pire catastrophe écologique de son histoire et explique: "la rupture de deux barrages miniers a libéré des dizaines de millions de mètres cubes de boue polluée dans le Minas Gerais. Depuis, la coulée fraye inexorablement son chemin vers l’océan, provoquant un désastre sur les écosystèmes". On apprend que "ce sont plus de 500.000 personnes qui sont privées d’eau pour les approvisionnements domestiques et agricoles".
Les écologistes s’en inquiètent mais se concentrent malgré tout sur la COP 21. L’interdiction par le gouvernement français des manifestations citoyennes, telles que la marche mondiale prévue le 29 novembre, et celle de "désobéissance civile" du 12 décembre, provoquent à la foi désarroi et colère. Politis.fr révèle que "Les désobéissants, collectif d’activistes non-violents, ont annoncé dans un communiqué leur intention de ne pas respecter l’interdiction de manifester le 29 novembre". L’association dénonce une "stratégie du choc" destinée à "utiliser les attentats tragiques pour restreindre les libertés". De même, les organisateurs de la marche prévue la semaine prochaine entre Notre-Dame-des-Landes et Paris ont décidé de maintenir en l’état leur mobilisation. "On continuera à manifester, à lutter dans ce monde, et à s’opposer à l’escalade sécuritaire et aux lois liberticides", a déclaré l’assemblée générale. Pour Juliette Rousseau, porte-parole de la coalition Climat 21, "Pas de COP21 sans mobilisation de la société civile", mais de la créativité. Dans les colonnes du Monde, la porte-parole poursuit: "Cette journée doit rester sous le signe du climat, dans les boulangeries, dans les cafés, sur les balcons et terrasses, partout, il doit y avoir un signe et si nous n’appelons à aucun rassemblement, la marche existera sur les trottoirs…". Des milliers de chaussures devraient ainsi être déposées. L’AFP signale que "En Belgique, les autorités ont relevé en pleine nuit l'alerte terroriste au niveau maximal pour la région bruxelloise. Le Premier ministre Charles Michel, qui a convoqué samedi matin un Conseil national de sécurité, a invoqué un "risque d'attentat par des individus avec armes et explosifs à plusieurs endroits de la capitale". Durant cette même nuit, l’état d’urgence est décrété au Mali pour 10 jours, suite à l’attentat survenu dans un hôtel international de Bamako la veille, ayant fait 27 morts et revendiquée par les djihadistes d'Al-Mourabitoune, proches d’Al-Qaïda. L’Humanité indique que "Des Russes, trois Chinois, un Américain, et un haut fonctionnaire belge en mission à Bamako figurent parmi les victimes", entraînant une déclaration du président chinois Xi Jinping pour "condamner fermement" cet attentat et indiquer que la Chine "va renforcer sa coopération internationale, pour combattre les activités terroristes violentes qui touchent des innocents, pour maintenir la paix et la tranquillité". La scène internationale vit à l’heure du terrorisme.
Mais en France la vigilance reste omniprésente, avec une dizaine d’alertes à la bombe sur quelques jours, en lien avec des colis suspects, notamment en gare de Périgueux et dans le centre-ville de Libourne. De plus, un vol à l’hôpital Necker soulève bien des questions: "Une dizaine de combinaisons de protection étanches, du type des kits de protection contre le virus Ebola, trois fois plus de paires de bottes en polyéthylène, une matière résistante aux agents chimiques, des gants, des masques antibactériens... Ces équipements ont disparu cette semaine d'un local sécurisé de l'hôpital pédiatrique de l'AP-HP Necker (Paris XVe)" rapporte ce jour Le Parisien.