Le livre :
On ne meurt qu'une fois et c'est pour si longtemps de Patrick Pelloux aux éditions Robert Laffont, 230 pages, 19 € 00.
Pourquoi cette lecture :
Très simplement : un ouvrage qui prenait la poussière dans mes étagères de bibliothèques depuis si longtemps et que j'ai eu envie de sortir de son sommeil sans rêve. Pour que ces mots ne restent pas lettre morte... ;-)
Le pitch :
Délaissant momentanément les urgences de nos maux contemporains qui forment son quotidien, le Dr Pelloux se penche ici sur de curieux patients : quasi morts, et tous illustres. Et si leur agonie en disait plus sur l’époque que l’époque elle-même ? Partant de cette intuition, Patrick Pelloux s’est lancé dans une recherche inédite, à la fois médicale et historique : retracer, au plus près de la vérité clinique et du contexte politico-socioculturel, les derniers moments de ces personnalités qui ont fait l’Histoire. Le résultat en est trente chroniques – de Jésus à Churchill dans l’ordre chronologique –, écrites d’une plume aussi précise qu’un bistouri (pour la vérité des faits), mais également pleine de verve, d’empathie et, souvent, d’humour, voire d’une pointe d’ironie. On y croise des rois, bien sûr (Charles IX, Henri III, Henri IV, Louis XIV…), des révolutionnaires (Danton, Robespierre), des résistants (Jean Moulin), des savants (Marie Curie), mais aussi des soldats (à Waterloo ou le 6 juin 1944), des écrivains (La Fontaine, Voltaire, Balzac, Zola…), des saltimbanques (Molière, Fréhel, Laurel et Hardy), et même un canard (Satunin) et un faux philosophe (devinez son nom) ! À l’image de son titre emprunté à Molière, un livre très sérieux mais qui ne se prend pas au sérieux, dans lequel on se promène au gré des époques, des thèmes, des personnages, avec le plaisir rare d’apprendre en s’amusant.
Ce que j'en pense :
Si je connais un peu le personnage public qu'est Patrick Pelloux, j'avoue que je ne savais rien sur son style littéraire. Je n'ai pas été déçue, j'ai appris des choses tout en m'amusant bien que le sujet de l'ouvrage ne soit pas des plus gais, il faut bien le souligner. Ceci dit, on peut présenter les éléments comme on le veut et il a choisit un angle certes médical, mais pas que. Le ton est volontairement désinvolte, piquant, sarcastique parfois, grinçant quelques peu et un brin revêche. Cela lui convient tout à fait et ne gène en rien la présentation de chaque cas.
Je note que Patrick Pelloux s'est bien documenté et la synthèse restituée est distrayante, mais empreinte d'une indéniable rigueur. Normal, il est médecin et aussi porté sur l'exactitude des faits. Après il y a son jugement propre sur chaque cas, mais dans l'ensemble je le trouve plutôt juste même si quelques fois, il se laisse emporter. C'est un caractère entier, moi aussi donc je ne lui jèterai pas la première pierre.
Lecture intéressante et enrichissante car chaque cas exploré en dit long sur les époques concernées. Et croyez moi, ce n'est pas souvent glorieux...
Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20