"Il faut faire des changements, cela s'impose. Mais attention, pour faire ces changements, nous n'allons rien changer. Ce sera le changement dans la continuité. Pas un mot ne changera. Mais le
changement sera formidable. Au profit des gens, vous verrez. Plus de liberté, plus de 35h, plus de RTT, plus d'heures sup payées 25% de plus."
Xavier, c'est monsieur Plus. Mais en fait, je n'ai rien compris. (C'était sur France Inter, ce matin, jour de grève dans la fonction publique. Vous pouvez réécouter, là.)
La grève, on nous le dit partout, de toute façon, n'est pas de grande ampleur. Pourtant, moi, je fais grève. Aujourd'hui, je n'ai pas les troisièmes, alors ma conscience professionnelle m'autorise
à ne pas aller au collège. Je suis donc gréviste pour de vrai. Les médias ne parlent presque pas des suppressions de postes. Peut-être parce qu'ils en ont déjà parlé : c'est vrai que le mouvement
dure depuis plusieurs mois. Depuis l'annonce de la suppression de plus de 11000 postes pour la rentrée prochaine. Depuis que dans les établissements, on sait précisément comment ça se passera
l'année prochaine. Les horaires seront "planchés" pour les élèves. Le strict minimum. Fini les tentatives pour enseigner autrement, réduit à néant, les cours en demi groupes. Des bonnes grosses
classes de 29 élèves dès la 6e pour habituer doucement et progressivement les petits à se retrouver près de 40 en seconde. Il faut affiner les oreilles et aiguiser la vue dès le début...
CC