Et bien on en est à Pantera ! La première référence qui nous saute aux oreilles c’est Phil Anselmo et ses copains texans. Peut-être même que le chanteur s’est fait greffer des parties de cordes vocales de Phil ? EuuhOuaaaaiiis ? Plus sérieusement, à la première écoute, de temps en temps on se pose la question. J’ai également cru reconnaître Chad Gray (Mudvayne, HellYeah) par moment. On pourrait même aussi aisément citer Joseph Duplantier de Gojira. A première vue, cet album s’annonce plutôt bien pour mes petites oreilles. Les premiers morceaux coulent tranquillement, « Faceless Ghost », « Devil’s Motion » les références sont là et en tant que métalleux je m’y retrouve complètement. Batterie tantôt percutante, tantôt lourde, riffs bien gras, saccadés, variation de la voix allant du monstre, aux démons nasillard en passant par du simple petit énervé et parfois même du clair. Et d’ailleurs j’ai eu très peur à partir du quatrième morceau « Second To Breathe» je pense que je n’étais pas prêt psychologiquement pour ça.
En effet le morceau commence avec un « OhOoooooooohhhyeaaaaahhh » en écho lover tout naze. Bon, restons calme, on est pas dans de la pleureuse quand même. Mais c’est bien trop décoléré de ce qu’on a pu entendre jusque là. Une ambiance plus hypnotique peut-être placé un peu trop tôt dans la tracklist… ? En tout cas, après le micro coma que m’a valut ce choc émotionnel le morceau reste quand même sympa et passe en fait assez bien. Sur 7 minutes le groupe nous dévoile une autre facette de ses compétences et livre un morceau un peu plus structuré et réfléchi frôlant le progressif.
De toute façon c’est bien ce qu’il fallait parce que StoneGhost n’a pas fini de nous savater la tronche. Des titres comme « Your Trigger, My Finger » nous rappelle bien qu’on écoute des mecs sévèrement burnés et tatoués. En effet le morceau oscillant entre trash et death ne nous laisse que peu de temps pour relever la tête. Et lorsqu’on la relève enfin avec « Let sleeping beasts lie » à la sonorité plus hard rock, le groupe nous achève avec le dernier titre de l’album « Mother Of All Bastards », un morceau à l’aspect speed core qui ne laisse plus de trace de notre existence.
En conclusion, StoneGhost avec son premier album NEW AGE OF OLD WAYS, offre une petite merveille intelligemment bien ficelée. Les anglais (et oui parce qu’ils sont anglais) ne révolutionnent pas le métal comme le titre de l’album pouvait laisser présager mais entrent aisément par la grande porte du métal. A noter qu’ils ont mis huit ans à sortir ce petit bijou et ont fait leur nom que par la scène. Bien joué messieurs les tatoués !
* Marque de peinture utilisée par les tatoueurs.