Il paraîtrait...

lundi 23 novembre 2015

- qu'il peut être surprenant de constater que l'O pur ne se trouve ni dans l'haut ni dans l'heaume ni dans un hôtel mais dans l'otarie. L'eau pure dans l'eau tarie, en somme. Étonnant, nan ? L'eau râle et les cris nous parviennent, mais, aussi distingués soit-on, nous distinguons ce que nous pouvons. À lire ou à entendre, entendons-bien, les propos peuvent être les mêmes mais perçus, reçus, différemment. Et puis ça dépend aussi de l'oreille, et du cerveau du récepteur qui fait face à l'émetteur amateur, ou professionnel, ce qui, ici, n'a que peu d'importance. On peut rappeler aussi que les mots s'envolent et les écrits restent. Est-ce une distinction qui mérite médaille ? Pas nécessairement, puisqu'on sait qu'il n'est pas évident que les maux s'envolent quand les cris restent, même si on sait aussi qu'il faut laisser hurler l'enfant qui se cogne pour des raisons physiologico-émotionnelles ou neurologico-expulsionnelles. Tout ça pour dire quoi ? Vous vous le demandez peut-être. Vous vous le demandez sûrement. Tout ça pour le plaisir du jeu, qui, comme le brie, est de Meaux. Tout ça pour le calembour, du lundi, l'un dit. J'en ai marre, dit l'autre. Mer-credi, lui répond le premier, poli en pensant à Cambronne, je dis. Vendre, dit le vendeur qui passe, ça me dit. Dix manches vendues sont cinq vestes écoulées, ajoute-t-il, pour boucler la boucle et rattraper un fil plus ou moins tordu. A peine entamée, la semaine est finie, car le temps passe tant qu'il file, Phil.

- qu’à l’instar des célébrités déchues et déçues qui reviennent dès qu’elles le peuvent sur les ans ternes de la télévision, nous allons reparler immédiatement du premier paragraphe. Quel est son objectif ? Quel est son usage ? Quel est son intérêt ? A l’inverse d’un nain terré, ce premier paragraphe ne se cache pas. Il revend Dick s’il l’a acquis précédemment, et il revendique l’évasion discale. Qu’est-ce que l’évasion discale, se questionnera celui qui s’impose et s’en pose ? L’évasion discale se définit comme un processus mental à la portée de tous qui consiste à tourner le dos à des sujets qui préoccupent, à des peurs qui traversent un pays, à des crimes qui dépassent l’entendement du pire sourd qui ne veut pas entendre, pour s’étaler sur des plages de sujets plus légers, des matelas de propos plus moelleux, des lits de discours parfumés à l’O de rose, à l’O d’humour, à l’O d’amour. Précisons que l’évasion discale n’a rien à voir avec la politique du dos tourné, précision sur laquelle nous ne reviendrons pas ni dans le troisième paragraphe, ni dans la semaine. A peine entamée, la semaine est finie, car le temps passe tant qu'il file, Phil.

- que chacun s’interroge sur les jours qui vont venir. Ce n’est pas illogique puisqu’on s’est déjà longuement interrogé sur les jours passés, sur ce qui s’est passé. Puisque l’avenir est incertain, puisque demain restera à jamais le jour d’après, puisque personne ne peut prédire ce qui arrivera, ce qu’il adviendra, sauf ceux qui maîtrisent à la fois la précognition, la prémonition, la prédiction et la prétention de tout savoir à l’avance, tout connaître avant nous, sauf les chirologues qui voient demain dans une seule paume, sauf les astrologues plats, nets, aux prévisions froides et précises, lues nerfs, à vif, ou en pelote, sauf les clairvoyants qui distillent, disent-ils, de la lumière à notre obscurité, sauf les divins devins qui s’expriment sur le divan d’Ivan s’ils le veulent, veules ou pas, sauf les escrocs de l’esprit qui seraient capables de me croire idiot au point de confondre une supercherie avec ma super chérie, puisque l’avenir est incertain, donc, profitons de l’instant puis du suivant en dégustant chaque moment. A peine entamée, la semaine est finie, car le temps passe tant qu'il file, Phil.