Développer une intelligence artificielle "comparable" au cerveau humain est un défi de taille, nous rappellent nos milliards de neurones, de connexions et de synapses. Des synapses qui se développent au fil du temps et nous apportent cette précieuse plasticité cérébrale. Cette fois, c’est une équipe chinoise de l’Université de Tsinghua (Beijing) qui tente pourtant de développer sa synapse artificielle. Ces travaux, présentés dans les Nano Letters marquent une nouvelle étape vers la reconstitution de la neuroplasticité, une condition de base des fonctions de mémoire et d’apprentissage.
Car les activités synaptiques dans le système nerveux sont à la base de notre intelligence.
Au cours de ces dernières années, des tentatives de développement de synapses biologiques ont vu le jour, basées sur des circuits électroniques (de type CMOS : Complementary metal oxide semi-conductor), des mémoires non volatiles "encapsulées" sur des micropuces hyperperformantes (resistive switching memories) et des transistors à effet de champ (Field Effect Transistor).
Cependant, une synapse artificielle avec plasticité intégrée n’avait jamais encore été réalisée en tant que telle. Les chercheurs chinois développent ici une synapse dynamique, à base d’oxyde d’aluminium et de graphène et dont la plasticité serait » adaptable « . Ils exploitent la conductance bipolaire du graphène, pour reproduire les 2 fonctions, excitatrice et inhibitrice de la synapse et la densité du graphène pour réguler la plasticité synaptique.
Cette synapse synthétique qui pourrait ainsi reproduire une forme de plasticité, marque une étape vers l’intelligence artificielle…Un article très technique, réservé aux spécialistes des nanotechnologies.
Source: Nano Letters October 26, 2015 DOI: 10.1021/acs.nanolett.5b03283 Graphene Dynamic Synapse with Modulatable Plasticity
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